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l'ayatollah du rock
29 juillet 2009

[Bob Log III] a whop bam boo !

Date : 29 juillet 2009

 

Comme souvent à la Mécanique Ondulatoire, la cave va rapidement se réchauffer, même en un mercredi de fin juillet, même avec un public clairsemé (au plus fort, seule la moitié de la salle sera remplie), même si les groupes sur scène ne comportent pas beaucoup de musiciens...

 

On commence avec un duo mixte, les Cool Kleps, auto-surnommé "le duo Félinien du garage", ce qui se traduit par un chanteur-guitariste à la voix changeante et à une organiste qui gère les tambourin et grosse caisse installés à ses pieds, et fait également les choeurs à l'occasion... Musicalement, il est évident que la référence garage n'est pas usurpée, tant au niveau du son dans la version 60's que dans l'attitude, avec des titres très courts, pas toujours hyper carrés mais plutôt énergiques, et si on dénombre deux fans au premier rang qui connaissent les paroles par coeur, le reste de la trentaine de spectateurs présents à ce moment passe une petite demi-heure agréable, conclue par une reprise endiablée de la très sexuelle scie garage gloria de Van Morrison, qui permet à chacun d'exercer au passage ses cordes vocales...

 

Le personnage qui arrive en tenue de cosmonaute dorée avec casque idoine sur la tête et guitare à la main, en traversant la salle pour atteindre la minuscule scène, représente pour certains la quintessence du one-man-band, pour les autres il se place dans les meilleurs dans ce genre casse-gueule... Dans tous les cas de figure, Bob Log III est un personnage pour le moins étonnant, qui s'installe derrière une batterie du même type que celle de l'organiste de première partie, joue de la guitare en même temps, tout en usant d'une boîte à rythmes très incisifs, et nous propose un "Rock" très teinté de blues et d'énergie, pour un mélange détonnant que l'on pourrait classer entre Robert Johnson et "Shérif fais-moi peur", si ce rangement ne heurtait les sensibilités des ayatollahs du rock... La musique est totalement entraînante, on ne peut s'empêcher de hocher la tête, bouger les pieds, les fesses, et toutes nos parties préférées du corps pour danser, mais le spectacle tient également à l'échange verbal imposé par l'artiste, plein d'humour compréhensible par tout un chacun en dépit de l'utilisation quasi-exclusive de l'américain pas trop accentué, et qui suscite de nombreux rires tout au long du set ! Souvent, les paroles sont fièrement proclamées comme n'ayant aucun sens, mais peu importe, l'essentiel est ailleurs, dans tout cet univers créé avec peu de moyens, et au sein duquel les spectateurs s'immergent pendant une petite heure, avant de voir l'artiste s'esquiver en reprenant le chemin inverse du début de concert, la fin de celui-ci n'étant effective que lorsque l'ingé-son sera déterminé à mettre fin au rythme saccadé et ininterrompu de la boîte à rythmes... Bon, d'accord, seuls les deux premiers rangs ont réellement vu la performance, le reste du public n'a pu que l'écouter, mais peu importe, c'était jouissif, et même si on préfèrerait que lui soit offerte une véritable estrade la prochaine fois, on ne crachera pas dans la soupe pour ce soir : c'était bien, très bien même, et les absents ont encore eu tort !

 

Un bon mois de repos, avant la venue d'un mythe au Nouveau Casino, Jello Biafra et ses Guantanamo School of Medicine...

 

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