Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
29 juin 2009

[the Pretenders] don't get me wrong

Date : 29 juin 2009

 

Moyenne d'âge assez élevée ce soir à l'Elysée Montmartre, il semble que les plus jeunes soient venus avec leurs parents, voire leurs grand-parents... ce qui laisse une grande variété dans les t-shirts et dans l'habillement en général, qui globalement n'est pas celui que je rencontre habituellement dans les concerts rock, et les températures élevées ne sont sans doute pas pour grand chose dans la présence de costumes/attachés-cases...

 

Comme souvent, le concert a déjà commencé lorsqu'on arrive avant l'heure indiquée sur le ticket, puisqu'on a un duo de guitaristes sur scène, dont l'un, qu'on suppose être JP Jones, s'occupe également du chant... Si l'on doit croire le bonhomme, il oeuvre dans le "Folk / Rock / Pop", ce qui est loin d'être faux, et permet au passage de se réhydrater tranquillement avec cette musique de fond qui ne fait de mal à personne, mais ne m'enthousiasme pas plus que cela... Mais au moins cela laisse le temps à tous les retardataires d'arriver et de tenter de se trouver une place aérée, cette quête étant bien évidemment vouée à l'échec...

 

Mais sans vouloir faire injure au duo, le public très nombreux (sold-out depuis plusieurs jours) n'est venu voir et écouter que la tête d'affiche, dont on notera au passage qu'il ne s'embête pas avec le merchandising, réduit à sa plus simple expression et assez peu attirant (quelques t-shirts hors de prix...) ! Emmené par son inamovible chanteuse Chrissie Hynde, The Pretenders arrive sur scène dans la ferveur du public, et on constate qu'à 58 balais, la donzelle est physiquement à l'identique par rapport à ses débuts, ce qui laisse supposer que le rock conserve... On constate également très rapidement qu'elle a conservé intacte sa voix bien particulière, qui est tout de même la base du son du groupe, composé ce soir du batteur d'origine, d'un bassiste assez ancien dans le groupe, d'un guitariste et d'un joueur de pedal steel, qui schématiquement est un joueur de guitare assis chargé d'insuffler la veine country dans les morceaux... La question qui pouvait se poser avant le set était de savoir quelle proportion de titres "historiques", c'est-à-dire issus des deux premiers albums ("pretenders I" et "pretenders II"), et on peut a posteriori penser que la proportion a contenté à peu près tout le monde ! Car si les deux premiers titres sont accueillis gentiment, les premières mesures de message of love mettent tout le monde dans le bain, avec une interprétation parfaite, voire même un peu trop propre, qui pourrait laisser l'impression d'un set hyper carré sans vie, car jusque là l'échange avec le public est assez formel... A partir de ce moment, le concert prend une toute autre dimension, les titres seront tous adoptés illico, qu'ils soient très anciens (precious, la reprise assez conventionnelle du stop your sobbing des Kinks, talk of the town, ou back on the chain gang) ou plus récents (la reprise du forever young de Dylan, i'll stand by you, love's a mystery...), les petits ratés humanisent la prestation, et que les morceaux soient bien "Rock" ou qu'ils aient des relents country les spectateurs sont aux anges... Même les slows passent comme une lettre à la poste, c'est dire qu'on a ce soir affaire à des inconditionnels dans le public, que le côté parfois rock-FM n'effraie pas outre mesure... Mais il faut bien avouer que même avec la plus mauvaise foi du monde, l'intro du i go to sleep (écrit par Ray Davies, l'un des anciens maris dont Chrissie ne veut pas prononcer le nom...) fait se dresser les poils et qu'on pourrait dire que ce titre à lui seul vaut le déplacement ! Comme prévu, le set est assez court, et se termine sur deux rappels dont le dernier nous fait nous souvenir que la chanteuse américaine a pas mal traîné avec les punks londoniens vers 1977, et les deux derniers titres the wait et middle of the road sont là pour montrer que si parfois l'énergie a manqué sur certains morceaux, elle est tout de même toujours présente, et permet de quitter la salle sans aucun regret, car on a vraiment eu ce qu'on espérait !

 

Vendredi, direction les 3 Baudets avec Sttellla.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 041
Publicité