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l'ayatollah du rock
21 juin 2009

[Fête de la Musique] hit the road, jack (lang)

Date : 21 juin 2009

 

D'habitude, l'idée d'aller perdre mon temps à écouter des groupes pitoyables lors de la Fête de la musique a tendance à me révulser, mais en ce dimanche pas pluvieux (ce n'était pas gagné !), rendez-vous est fixé dans le 18e, place Constantin Pecqueur, pour une scène punk-rock organisée par l'association Larsen Rock qui fait plutôt envie...

 

Avec près de 50 minutes de retard sur l'horaire prévu (on est punk, quand même !), un tout nouveau groupe se met en place, dans une composition assez rare, puisque hormis les habituelles basse, guitare et batterie pour accompagner la chanteuse, les Tu Verras Bien emploient également les services d'une violoniste, ce qui permet au punk-rock assez classique du groupe de marquer sa différence, qui est également assez visible lorsque la musique du groupe se calme, et qu'on peut alors évoquer sans trop se tromper un rapprochement certain avec les 10 Petits Indiens par exemple... Ce set d'introduction, qui doit être également l'un des premiers du groupe, permet de chauffer gentiment le public assez nombreux devant les musiciens, et cette demi-heure est plutôt agréable, même s visiblement chacun attend la suite avec impatience...

 

Car les très jeunes musiciennes qui constituent les Fury Furyzz "n'ont peur de rien" avec leur "Glam / Garage / Thrash" très efficace, assez carré, qui pourrait évoquer un genre de Plastiscines en plus rentre-dedans, ce qui de ma part est à considérer comme un compliment ! Le quatuor enchaîne les titres efficaces pendant une toute petite demi-heure, qui en dépit des problèmes techniques qui perdureront tout au long de la soirée est une nouvelle preuve qu'il existe des groupes de rock en France qui osent marcher sur les traces de groupes tels que les 5.6.7.8's, si on veut trouver un exemple grand public du type de musique pratiquée ce soir... On attend maintenant un concert dans des conditions acoustiques normales !

 

Changement de style avec les Loly Boam, qui ont changé toute leur section rythmique depuis la dernière fois que je les avais vus sur scène, et si la différence ne saute pas aux oreilles ce soir, on demande à la retester dans une salle plutôt qu'en extérieur... Car si le "Rock / Pop Punk / Rock" des quatre musiciens est pour le moins très bien exécuté, on constate qu'un certain nombre de titres ont un potentiel énorme, tels la rétine ou métronome, et que le public ne devrait pas s'arrêter au ex-fan des eighties qui est une reprise amusante mais pas forcément transcendante du classique de Jane Birkin... Si on veut parler reprises, on s'intéressera plutôt à celle d'OTH (sous tes reins, mixée avec sur des charbons ardents) et surtout à l'accident de Starshooter, qui prouve que le côté pop du groupe, accentué par la voix de la chanteuse, n'empêche nullement une sacrée énergie, qui transparaît très souvent et fait regretter que les spectateurs aient quelque peu disparu du devant de la scène... Cette cinquantaine de minutes devrait réévaluer le groupe, qui est loin d'être uniquement " le groupe de l'ancien guitariste de...", mais a une vraie authenticité, qui ne demande qu'à s'épanouir au fil du temps... on espère surtout que cela ne prendra pas trop de temps, les Loly Boam nous ont prouvé ce soir qu'ils sont suffisamment au point pour faire parler d'eux !

 

Dans le genre "groupe reconnu", on peut également appeler les Whodunit (la prononciation a semble-t-il de l'importance...), dont le "Garage / Punk / Blues" n'a pas besoin d'artifices pour rentrer dans le lard : les quatre musiciens, qui ne sortent pas de la maternelle, envoient la sauce sans discontinuer tout au long du set, avec une énergie assez incroyable, qui ne laisse pas de place au doute quant au groupe pivot de la scène de ce soir... Plus rapides, plus carrés et pourtant avec un son bien adapté, on a l'impression d'avoir gagné du décibel gratuitement... Bien sûr, on ne rigole pas forcément, mais on n'est pas là pour ça, il s'agit de montrer aux jeunes un exemple à suivre, et on espère bien que certains auront bien saisi la leçon : les Whodunit sur scène, c'est une petite tuerie !

 

Difficile donc de succéder à une telle tempête, surtout lorsqu'on est un jeune groupe comme the Twins, et qu'on pratique un "Rock" assez classique, symbolisé par la reprise du c'mon everybody d'Eddie Cochran... Il n'y a pas grand chose à redire sur la qualité des musiciens, les morceaux se laissent même écouter sans déplaisir, mais il manque ce petit quelque chose qui fait qu'on dresse l'oreille ou non pendant un concert... C'est mieux que l'essentiel des bouses qui polluent les radios, cela permet aux spectateurs lambda de s'agiter devant la scène, mais ça semble tout de même un peu faible après les 4 premiers groupes...

 

Toujours dans la même composition à quatre (le chiffre de la soirée pour jouer, ou presque...), the Bagro's œuvre dans le "Garage / Garage / Garage" et cela s'entend, avec des morceaux rapides, incisifs, ce qui n'empêche pas l'impression de grosses guitares, et un retour à l'énergie qui nous avait quelque peu abandonnés lors du set précédent... Les jeunes gens savent utiliser leurs instruments à bon escient, et réveillent le public qui s'est amassé sur la place (après le repas du soir ?), ce qui fait un peu regretter de devoir quitter les lieux avant la clôture... o ne peut pas tout voir ni tout entendre !

 

Mercredi, direction la Java avec les Charles de Goal, Tchiki Boum et Toxic Kiss.

 

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