[the Legendary Tigerman] masquerade

Date : 15 avril 2009

Pas mal de monde ce mercredi soir à la Mécanique Ondulatoire, dont une partie non négligeable qui ne se préoccupera pas vraiment des concerts, préférant parler fort et rire bêtement en emmerdant les vrais spectateurs, ce qui dénote à la fois une intelligence largement déficiente et un sens de la vie en communauté réduit à pas grand-chose...

Échappés des Bellrays dont ils en sont les fers de lance, Bob et Lisa oeuvrent en duo dans une veine assez éloignée de leur soul-rock habituel, qui se transforme en un "Acoustique / Folk / Soul" qui, s'ils ne correspond pas forcément à mes canons habituels de musique, bénéficie de l'incomparable présence à la fois scénique et vocale de Lisa Kekaula, ce qui suffit pour en faire un événement ! De son côté, Bob en profite pour jouer en finesse, sans ampli saturé, et démontre son talent guitaristique, sans non plus en faire des tonnes... Mais ce qui est frappant ce soir, c'est la bonne humeur que dégage le groupe (sauf lorsque Lisa expulse des premiers rangs les impénitents bavards...), avec une communication paisible avec le public fasciné par le duo... Pour ceux qui imaginaient que l'essentiel réside dans le bruit, on a eu là la démonstration que certains peuvent concilier le bruit et le calme, à des moments différents, et qu'ils ne s'en sentent pas plus mal, visiblement, tout comme les spectateurs ravis, d'ailleurs !

On n'a pas vraiment de surprise non plus avec the Legendary Tigerman, qu'on a vu pour la dernière fois il y a pile 6 mois à la Maro, et on peut sans hésitation dire que le "Blues / Rock / Autre" pratiqué en solo par le chanteur des Wraygunn est décidément sacrément au point ! Jouant de sa guitare en s'accompagnant de sa batterie, le sieur Furtado abandonne son gospel -rock portugais pour s'adonner aux joies du blues sale tel que le pratiquait Jeffrey Lee Pierce avec son Gun Club, ne le délaissant que pour se pencher sur le cas du rock'n'roll déviant, preuve en est que les reprises du soir (route 66 de Nat King Cole et she said de Hasil Adkins) ont toutes deux été adaptées/adoptées par les fous furieux de Cramps...Pendant près de 70 minutes le public en prend plein la vue et les oreilles, se permettant de bien se trémousser, de hurler quand il le faut, et de continuer à se demander si la comparaison entre les performances en solo et celles en groupe peut tourner à l'avantage des unes ou des autres, tant la prestation est sérieuse et sérieusement performante... On ne s'ennuie pas un seul instant, on en reprendrait bien quelques minutes de plus, mais cela tournerait à la gourmandise... Comme souvent, cette soirée à la Méca a été une réussite !

Demain, direction le Nouveau Casino avec les Subways.