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l'ayatollah du rock
31 mars 2009

[D.O.A.] we're driving to hell'n'back

Date : 31 mars 2009

 

Mardi soir de fin de mois, a priori pas le jour idéal pour remplir une salle de concert, ceci explique sans doute que la Pena Festayre n'ait pas fait le plein, en dépit d'une affiche plutôt alléchante... ça ne sonne pas le creux, mais on a été bien plus serré ici, c'est un peu dommage !

 

Après très peu d'attente (les horaires sont toujours assez serrés et tenus, ici), le trio parisien Union Jack présumé "Punk / Ska / Indie" arrive sur scène, et nous propose effectivement son punk très teinté de ska, cette dernière tonalité à un rythme plus ou moins accéléré... Le chant est partagé équitablement entre le chanteur/guitariste à chapeau et grosse voix et le bassiste à la voix plus haute et speedée, mais les paroles semblent en anglais, ce qu'on suppose car on ne comprend pas un traître mot de ce qui est raconté, il faut faire confiance aux présentations lapidaires des titres... Les morceaux se succèdent assez rapidement, ce qui fait qu'on peut trouver le set correct mais relativement répétitif, et il faut attendre la reprise finale du guns of brixton du Clash pour à la fois confirmer l'anglais approximatif du groupe et la qualité musicale du groupe, qui accélère le tempo sans trop en faire, pour une réussite correcte dans cette exécution... Une première demi-heure agréable, sans excès, ce que confirment les quelques applaudissements polis du public, qui préfère sans doute garder des forces pour la suite...

 

Venus de Limoges, les 5 membres d'Attentat Sonore officiellement "Punk / Hardcore / Disco House" oeuvrent eux aussi dans le punk, plus classique, si on considère la musique (bassiste de type Gaye Advert/batterie/guitare), moins dans le chant, partagé entre un chanteur à testostérone et grosse voix, et une chanteuse à petite voix très excitée (la chanteuse, pas la voix...). Le chant ici alterne entre français et anglais, sans qu'on comprenne beaucoup plus les paroles que lors de la première partie, et les titres se laissent écouter... mais deviennent très vite lassants, d'autant que les enchaînements sont plus qu'approximatifs, allant jusqu'au vrai blanc de 2 ou 3 minutes, ce qui est long sur une prestation de 40 minutes ! De plus, si la musique est correcte, on entend régulièrement de gros pains, et on sent parfois un manque d'unité musicale qui fait qu'on garde un souvenir mitigé de cette prestation : à retester peut-être plus tard...

 

On avait raté les Australiens de Hard-Ons en décembre 2005 au Point Éphémère, voici l'occasion de se rattraper, et on est très vite convaincu qu'en dépit du "Punk / Power pop / Thrash" prévu tout est dit dans le nom du groupe : si le début du set peut faire penser à du punk, version très lourde, on tombe très vite dans le hard-rock de bas-étage (quel rapport avec le reste de la soirée ??), avec ses gimmicks éculés (solos de 3 kilomètres de long, guitare et basse joués dans le dos, t-shirts ôtés de conserve au début du 3e titre, exhibition des muscles...), ce qui ne s'arrange pas lorsqu'on s'aperçoit que le trio passe son temps à se plaindre, du son, du niveau sonore (trop faible), un peu de tout... Côté public, la seule chose dont on pourrait se plaindre est de la musique elle-même, à vrai dire ! De fait, on ne sait trop si c'est de sa propre volonté que le groupe quitte la scène après seulement 40 minutes, le fait est qu'on n'en redemandait pas plus, et qu'on finit par se dire qu'une arrivée très tardive (genre 22h00) aurait pu suffire, car finalement seule la tête d'affiche vaut vraiment le coup...

 

Car il n'y a pas l'ombre d'un doute en ce qui concerne la prestation des Canadiens de D.O.A. : les "Punk" inventeurs du hardcore sont là pour mettre le feu, et ils ne vont pas lésiner sur les moyens, le trio basse/guitare/batterie n'est pas là pour traînasser, et va alterner pendant une heure les morceaux anciens (the prisoner, waiting for you, fucked up bush, the enemy, d.o.a....) et les titres de son dernier album en date (devil's speedway, set them free, crossfire, who will stop the rain...), dans un style hardcore sur son versant punk, avec un Joe 'shithead' Keithley au top de sa forme vocale et guitaristique, accompagné de ses deux musiciens qui ne laissent pas seul le leader du groupe... Globalement, on se dit que cela valait vraiment le coup d'attendre, car le set du trio est un exemple de ce qu'il faut pour réussir : de l'énergie (le pogo, absent jusque là, démarre dès le premier titre et ne cessera pas), des titres qui s'enchaînent, pas de discours oiseux, des solos de guitare limités à leur strict minimum, et une reprise démoniaque du surfin' bird en hommage aux Strummer et trois Ramones partis trop tôt... Bref, une énorme prestation, qui confirme l'impression que le groupe avait laissée il y a quelques années dans une cave lilloise...

 

Demain, RDV à la Java avec Hugh Cornwell.

 

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