[PKRK] pas de quartier !

Date : 22 novembre 2008

La grosse foule ce soir à l'Élysée Montmartre, puisque la salle affiche complet depuis déjà plusieurs jours pour ce "Week-end sauvage à l'Élysée... Montmartre", ce qui au premier abord peut sembler étrange au vu de l'affiche... Salle remplie de punks donc, avec un taux moyen d'alcool conforme aux habituels critères caricaturaux, et un sens de la rébellion qui se traduit par la fin de l'interdiction de fumer, avec des clopes (ben non, ils ne fument même plus de pétards !) qui apparemment ne dérangent même plus le service d'ordre, au contraire de nos yeux et nos vêtements...

Arrivés sur scène alors que la salle est encore largement vide, SPZ est un quintet "Punk", ce qui se traduit par des musiques évoquant terriblement les groupes français de la période "Chaos en France", Collabos, Reich Orgasm ou Komintern Sect pour n'en citer que 3... Avec deux guitares, une basse, une batterie, le son est loin d'être nickel, on sent un bon nombre de pains pendant la prestation du groupe, et la chanteuse/choriste (on comprend assez peu les textes, dans l'ensemble, et ceci quel que soit le préposé au chant !) a du mal à cadrer avec l'ensemble, avec sa voix plutôt douce et son attitude étrange, qui donne la sensation qu'elle ne réalise pas de se retrouver sur la scène de l'Élysée... Le public réagit d'ailleurs assez mollement au set (35 minutes) des Franciliens, sauf pour les reprises (pas terribles, d'ailleurs...) du rock'n'roll vengeance de LSD et de sylvain bergaste des Collabos, et on peut penser à un bon nombre d'autres groupes qui auraient largement pu assurer un meilleur début de soirée... Tant pis, la soirée continue !

Et elle continue de fort belle manière d'ailleurs, puisque les PKRK ("Punk / Rock") sont de retour sur Paris 8 mois après leur prestation à la Pena Festayre, et le moins que l'on puisse dire est qu'il n'y a pas la moindre faute de goût pendant ces 3/4 d'heure ! Au programme du quatuor, des titres classiques mais 100% efficaces, de philomène à on n'est pas sérieux, via au hasard ineptik gloria, tant que tu vis ton trip, marie bb, atchoum ou pas fait pour briller... On a même droit à la reprise du existence saine des Cadavres, avec Vérole au chant, ce qui réveille également le public qui reste dans l'ensemble assez amorphe, dès lors qu'on dépasse les premiers rangs... On a vraiment du mal à concevoir cet état de fait, car la prestation de ce soir est encore meilleure qu'en mars, avec des interventions rares mais drôles du chanteur, et un set carré au possible qui confirme tout le bien qu'on peut penser du groupe depuis pas loin de 20 ans !

C'est quand Les Sales Majestés ("Punk / Punk / Punk ") arrivent sur scène qu'on comprend que c'est bien ce quintet qui a rempli la salle, puisque la majorité des spectateurs connaît et reprend par coeur la totalité des paroles des chansons, ce qui ne manque pas de m'étonner puisque je n'avais jamais gardé de souvenir impérissable du groupe, qui existe pourtant depuis une vingtaine d'années lui aussi ! On peut constater que la musique est vraiment efficace, sans en rajouter, du bon punk-rock comme il faut, mais ce qui me dérange plus (je fais partie d'une infime minorité dans la salle, c'est vrai !) tient dans la voix du chanteur (type canard nasillard à la Plastic Bertrand, si je dois légèrement forcer le trait...) et dans la simplicité des textes, composés de slogans assez basiques et plutôt démagogiques (anti-politiciens, pro-unité, antifasciste... je n'ai rien contre le fond !), qui se caractérisent également par une absence d'humour pour déplomber l'atmosphère... Peut-être faut-il avoir baigné dans ces paroles très jeunes pour y adhérer à 40 balais, pour ma part j'ai tendance à en revenir... mais le moins que l'on puisse dire est que le groupe a fait plaisir à son public, et cela est sans doute l'essentiel !

Demain, on se laissera peut-être tenter par La Clinik du Dr Schultz à Montreuil...