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l'ayatollah du rock
16 septembre 2008

[Mell] les mots crus

Date : 16 septembre 2008

 

Petite cuvée ce soir à la Boule Noire, à croire que les Parisiens étaient scotchés devant la télé pour regarder l'OM faire plaisir aux amateurs de foot anglais...

 

Pour débuter la soirée, le maigre public s'assoit carrément par terre pour accueillir George (sans S comme la Sand), un trio clavier/basse/batterie pour accompagner une chanteuse qui ne s'en laisse pas conter, avec des textes assez crus allant chercher autant du côté de Léo Ferré que de Colette Renard, dont le groupe reprend d'ailleurs les nuits d'une demoiselle... La musique varie entre chanson "classique", légères influences jazzy, et assez souvent des sons légèrement barrés qui pourraient évoquer une autre Colette, Magny celle-là, du moins si mes souvenirs d'enfance ne me trompent pas, et avec des textes tout de même moins engagés ! La fin du set est un peu étrange, puisqu'il est écourté pour tenir l'horaire, alors qu'il avait débuté légèrement en retard, ce qui déçoit bien évidemment le groupe autant que les quelques aficionados présents dans la salle...

 

Un peu plus de densité dans le public, une chanteuse seule avec sa guitare (ayant abandonné pour quelques dates son trompettiste attitré), mais qu'à cela ne tienne, Mell sait y faire : on fait lever les spectateurs (pas de chichis, c'est "debout les parisiens !", et ça marche), on les fait participer quand il le faut, et le reste du temps le savoir-faire acquis en tournées permet de se mettre tout le monde dans la poche ! Avec son Stetson sur la tête (souvenir du Canada ?) et sa chemise de bûcheron, on pourrait craindre une contamination québécoise éclair, mais pas d'inquiétudes, on retrouve les textes drôles, acides ou décalés, les mélodies qui semblent simples mais restent entêtants, et si parfois un oubli fait cesser la chanson, Mell ne se démonte pas et reprend de plus belle, comme si tout cela n'était qu'une comédie entre gens de bonne compagnie ! En 40 minutes, on a même droit à deux nouveaux morceaux, plus ou moins aboutis, mais qui ne déparent guère dans le paysage de la rimeuse lorraine, et cette nouvelle facette ne va pas inverser la très haute opinion que l'on peut avoir de la chanteuse qui ne craint pas l'eau !

 

Encore une autre vision de la musique lorsque Mo arrive sur scène, puisque le trio use d'artifices (fumée, masque de catcheur pour la chanteuse, attitudes recherchées...) pour attirer l'attention du public... Il faut dire qu'avec 2 claviers pour une chanteuse, il n'y a guère de jeu de scène possible ! Côté musique, c'est donc évidemment assez électro, mais plutôt côté chanson, et le chant moitié murmuré moitié haut perché crée qu'on l'apprécie ou non un univers particulier... En fait, on pense très fort aux Elles devant cette prestation, mais avec un manque d'instruments qui m'empêche de m'y attacher autant qu'aux compagnons de Pascaline Herveet, la recherche actuelle d'un contrebassiste étant sans doute une bonne nouvelle pour humaniser les futurs concerts du groupe !

 

Dimanche, direction l'Alhambra avec And Also the Trees.

 

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