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l'ayatollah du rock
15 avril 2008

[Diamanda Galas] guilty ??

Date : 15 avril 2008

 

La salle de la Cité de la Musique a fait le plein ce soir, avec un public plus disparate qu'il y a deux ans au Théâtre du Gymnase, et sans doute quelques abonnés, qui auront bien du mal à tenir jusqu'au bout du récital... pourtant pas si long, finalement !

 

Car il faut bien avouer que le tour de chant de Diamanda Galas n'est jamais chose aisée à supporter, même (surtout ?) pour ses fans ! Seule avec son piano, la cantatrice (car il faut bien appeler un chat un chat, et vu la tessiture de la chanteuse grecque, on peut lui appliquer ce qualificatif !) s'approprie les chansons des autres avec un talent qui fait qu'on ne se demande pas réellement si le morceau joué est un original ou non... La tournée "la serpenta canta" est pourtant orientée sur les reprises, et on en reconnaîtra quelques unes, qui supporteront pour le moins la comparaison : la chanson des vieux amants, en dehors d'un accent en français qui fera parfois perdre le fil des paroles de Brel, sera extrêmement poignante (et dire que certains devront aller se mortifier devant le petit Pagny !), le heaven have mercy de Piaf hypnotisera la salle (remarquable, acoustiquement parlant) de sa beauté... Il faut dire que dès le premier titre, le premier cri de la Dame emplira réellement les têtes des spectateurs, tant la modulation de la voix est douloureusement impressionnante et capable de monter si haut que les plus virulents de ses détracteurs proposent de l'utiliser en alternative à la fameuse boîte Beethoven de la honte... Avec un jeu de lumières assez minimaliste, une unique intervention extérieure (deux enregistrements radio de 20 secondes sur un morceau), tout se joue sur la scène, et même si Diamanda est assez peu expansive et plutôt timide dans ses rares contacts avec le public (qui a parlé de maritorne ?), celui-ci est étonnamment poli, n'applaudissant qu'après la dernière note, et cessant juste avant que le morceau suivant commence... Pour être franc, chaque titre est une expérience, car même lors de titres calmes, on sent une tension sous-jacente de l'ordre du "quand va-t-elle se mettre à forcer ?", et chacun est donc en permanence sur le fil du rasoir, ce qui explique qu'on soit étonné de n'avoir passé qu'une heure lorsque la chanteuse quitte la scène ! Après 2 rappels d'une chanson chacun, le public aura beau rester à applaudir pendant de longues minutes, le concert ne reprendra pas,et c'est sans doute la seule semi-déception qui restera de cette soirée, qui confirme ce qui avait déjà été constaté en septembre 2006: il faut avoir vu une fois Diamanda Galas en concert pour savoir ce qu'est l'expression de la souffrance et de la douleur en musique !

 

Jeudi, on redescendra un peu dans l'échelle de la douleur avec les Loly Boam à la Féline.

 

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