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l'ayatollah du rock
12 mars 2008

[the Cure] désintégration

Date : 12 mars 2008

 

Il est bien rare que l'envie me prenne d'aller voir un concert au POPB, mais pour une fois j'ai fait une (grosse) entorse à mes principes : grande salle, tarif impressionnant (47 euros tout de même !) et à prévoir un public de fans hardcore du groupe...

 

Il ne faut pas être en retard, puisque les 4 Anglais de 65 Days of Static sont sur scène à 19h, soit dès l'ouverture des portes, et dans une composition classique (basse-batterie-2 guitares, plus des boucles et des claviers de temps à autres) qui convient bien à leur look barbe et/ou cheveux longs, il nous proposent une série de titres uniquement instrumentaux, qu'eux-mêmes définissent comme "alternatifs/électroniques" mais que j'aurais tendance à qualifier de métal-goth tendance atmosphérique, vu que cela me rappelle de temps en temps les Gathering, sans abuser des solos au passage... cependant, au bout d'un certain temps le forme instrumental finit par lasser et on se demande parfois quand cela va réellement démarrer ! Bref, cette quarantaine de minutes est une aimable mise en bouche, qui n'aura sans doute pas convaincu la majeure partie du public présent qui applaudira tout de même poliment...

 

Pour être franc, j'adore les albums de The Cure jusqu'en 1985 (même si tout n'est pas génial sur "the head on the door"), alors que je ne les ai pas du tout suivis par la suite, autant dire que je prends pas mal de risques en allant les voir en concert ce soir... A 20h15, le groupe arrive sur scène, avec un Robert Smith fidèle à lui-même (maquillé, en noir, cheveux crêpés..), et entame les hostilités par un a strange day qu'on reconnaît assez rapidement, ce qui ne sera pas le cas tout le temps, hormis les ultras qui passeront le concert à hurler dès les deux premières secondes de chaque nouveau morceau : soit ils sont très forts, soit ils en rajoutent un peu... Pendant tout la première partie du set, on remarque que la basse n'est pas réellement mise en avant, que le guitariste prend pour lui l'essentiel des parties réservées d'habitude aux claviers (ce qui créera parfois des manques flagrants), et que tous les morceaux sont bien sûr réarrangés, à bon escient sur the walk ou the hanging garden, de façon plus embarrassante sur shake dog shake ou a night like this... En ce qui concerne les morceaux qui me sont inconnus (la majeure partie de la 1ère heure de concert, et une bonne partie de la 2ème), on reconnaît la voix, mais on a parfois le sentiment d'un son un peu uniforme entre les titres, et il ne semble pas que cela m'incite à me pencher plus attentivement sur les 20 dernières années du groupe, certains morceaux sont sympas, d'autres un peu moins, mais cela ne suscite pas un enthousiasme délirant, et quand le groupe quitte la scène au bout de 2h10, on est satisfaits mais pas transportés... A peine 5 minutes de pause, et les quatre reviennent sur un at night un peu gâché par l'infernale caisse claire du batteur, puis s'enchaînent sous les vivats m puis play for today puis a forest, et au bout de ces 25 minutes de folie le groupe s'en va de nouveau, mais la fosse, et Bercy en général, sont maintenant chauds-bouillants ! A peine le temps de regarder sa montre qu'on a droit au 2ème rappel, orienté grand public avec les morceaux les plus radiophoniques et les moins fascinants du groupe (the lovecats, let's go to bed, close to me, why can't i be you..), dans des versions qui n'ajoutent rien à leur gloire d'ailleurs... 3ème sortie, et 3ème retour rapide pour un rappel consacré au premier album (7 titres !), avec three imaginary boys, fire in cairo suivi de boys don't cry, un enchaînement jumping someone else's train/grinding halt, et en final 10:15 suivi de killing an arab, autant dire que le pékin moyen est comblé ! Et pourtant, cela n'est même pas fini, puisque le groupe revient une 4ème (et dernière, c'est promis !) fois pour nous interpréter faith, ce qui permet de boucler le set au bout de plus de 3h30, ce qui relativise nettement le prix du billet cité plus haut ! On peut dire que le groupe s'est lâché sur les rappels, et qu'il semble évident qu'il se sent bien en France, et à Paris en particulier ! Une grosse performance, au-delà de ce à quoi je pouvais m'attendre, et qui m'a largement consolé de ne pas avoir assisté au très bon concert de Dominic Sonic au Nouveau Casino (j'ai mes sources !).

 

On risque de se reposer un peu avant PKRK mercredi prochain à la Pena Festayre.

 

PS : après vérification, j'ai cité dans le CR des titres qui n'avaient pas été joués... Mea culpa, la fatigue m'avait fait imaginer des choses !

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