[Loly Boam] nan nan nan !!

Date : 9 mars 2008

Toute petite affluence ce soir au Klub (moins de 30 entrées payantes, ce sont les membres des groupes qui remplissent la salle !), pour une affiche punk plutôt alléchante mais apparemment en concurrence avec un concert de la CNT... c'est bien beau de proclamer le besoin d'unité, mais en tirant dans les pattes des petits organisateurs c'est un peu nul ! La procrastination, c'est sympa, mais il faut aussi penser à ceux qui agissent aujourd'hui !

Ceci explique que la salle sonne largement le creux lorsque les Claque 40 arrivent sur scène, un quatuor basse-chant-guitare-batterie qui officie dans un punk classique mais plutôt efficace, ne suscitant malgré tout aucune réaction de la part du maigre public, ce qui est vraiment dommage, car les 4 se donnent à fond, avec un set assez carré sans trop de pains, des paroles pas uniquement nihilistes, dépassant largement le niveau moyen des punks à chiens... C'était donc une bonne découverte pour ouvrir la soirée !

Cette soirée a continué avec un trio qui n'est plus une découverte, puisque les Stygmate avaient ouvert pour Parabellum en janvier au Nouveau Casino, et on retrouve ce soir le fun qui avait marqué la précédente rencontre, avec un guitariste qui frôle parfois les guitar-heroes et chante en anglais pendant que la rythmique assure parfaitement le coup, et en 3/4 d'heures de compositions originales et de reprises (Tristan et OTH, avec un medley Oberkampf/Parabellum pour finir) les spectateurs commencent à légèrement onduler, sans pour autant verser dans la folie, ce qu'on regrettera toute la soirée !

Venus de Suisse, les Living Dead Boys changent un peu de l'optique de la soirée puisqu'on se retrouve devant un trio basse-guitare-chant accompagné de batteries synthétiques enregistrées de manière assez électro, pour un ensemble plutôt électro-goth-métal tendance gore, les déguisements-maquillages des musiciens ne faisant pas dans la finesse, ce qui sera accentué par l'irruption de la tronçonneuse, pour un set qui sera longuement interrompu par le lâchage d'un ampli, ce qui n'empêchera pas le groupe de revenir avec autant voire plus de folie qu'avant, le désordre bruyant que constitue le set du groupe finissant tout de même par lasser quelque peu à force... Rigolo, mais à petite dose !

On réduit encore les effectifs avec Les Anges Détraqués, puisque c'est un duo mixte basse-guitare accompagné de machines qui officie, dans un genre à la base calqué sur les Bérurier Noir, mais en plus agressif, rapide et hurlant... A vrai dire c'est assez bordélique, ça semble moyennement au point, et pourtant c'est sur ce set que le public fera le plus de bruit, le modèle basique permettant à quelques uns de se défouler devant la scène... Là encore, cela semble un peu long, d'autant que les enchaînements sont assez longs et souvent constitués de private jokes, mais cela permet d'avoir encore une autre facette musicale dans la soirée !

Alors qu'une bonne partie des rares spectateurs est sortie fumer, les 4 Loly Boam arrivent sur scène et entament leur set de manière habituelle (titre éponyme sur musique de batman), avec une Anis survoltée au chant (visiblement le peu de public la désole, et elle en profitera pour haranguer les présents tout au long des 3/4 d'heure du concert), une section rythmique au point et un guitariste diablement efficace, quoique il puisse en penser a posteriori... Ici, on a droit à du rock-punk, avec des morceaux carrés, sans fausse note, des enchaînements globalement réussis, et on suppose que si la salle finit par retrouver un peu de monde, ce n'est pas dû à la température extérieure, mais à la qualité intrinsèque du groupe ! En 3/4 d'heure, on retrouve une énergie bien agréable, et on peut rentrer chez soi avec le sentiment du devoir bien fait et de la soirée réussie, mais pour peu de personnes...

Mercredi, ce sera Bercy avec les Cure, et les autres iront sans doute voir Dominic Sonic au Nouveau Casino...