[Blue (R)] drôle d'indie...

Date : 22 janvier 2008

Mon dernier passage à l'OPA-Bastille remonte à plusieurs mois, et je n'avais pas gardé souvenir d'un lieu aussi bobo, avec maton à l'entrée et public branchouille (évolution prévisible, malheureusement), et Simple Minds entre les sets, autant dire qu'on fera bien attention la prochaine fois, s'il y en a une  !

Ça commence avec une heure de retard et Blue (R), un quintet revendiquant l'étiquette d'indie rock, composé d'un batteur (jusque là, ça va), d'un jolie et presque vulgaire bassiste (on est encore dans la norme), d'un guitariste (tout va bien), d'un deuxième guitariste qui tâte également du clavier (là, ça se gâte...) et d'un chanteur qui use également non pas d'un mais de deux claviers (là, c'est la cata !)... Si les musiciens n'entendent paraît-il que la batterie, nous n'entendons que les claviers, synthés bien en avant, avec le chanteur dont la voix peut au mieux évoquer celle de Robert Smith angineux, au pire une souffrance pour les spectateurs, et on se demande ce qu'il y a de rock dans la musique doucereuse que le groupe nous propose ! Pendant presque 3/4 d'heure, on cherche la moindre once d'énergie ou d'émotion, et on n'est pas loin de jeter l'éponge avant qu'ils quittent la scène, et on se demande vraiment ce qu'on a pu rater quand on voit certains spectateurs applaudir cette prestation...

Changement de style avec Itac, un trio basse-guitare-batterie, dont on peut dire sans trop se tromper que les musiciens sont habités par leur musique (les mauvaises langues diront plutôt que les musiciens se la pètent, mais il ne faut sans doute pas prendre leurs postures au premier degré... si ? ben zut, alors !) ! Ladite musique est d'ailleurs difficile à cerner, avec des parties plutôt intéressantes évoquant effectivement un côté indie, et le reste oscillant entre free-jazz, expérimental et progressif, avec des soli me hérissant le poil et un usage du vibrato légèrement abusif, le tout aboutissant à un départ anticipé des lieux, ne me permettant pas d'attendre la prestation d'Object, qui constituait pourtant la tête d'affiche de la soirée : ce sera pour une autre fois !

Vendredi, direction la Mécanique Ondulatoire pour tester les Kitchenmen du très estimable Frandol.