[Reel Big Fish] jump, jump, jump !

Date : 15 janvier 2008

Grosse affluence au Nouveau Casino ce soir, où contrairement à l'habitude le concert débute tôt, ce qui explique qu'une partie du public, y compris votre serviteur, rate une bonne partie de la prestation de la première partie...

On n'assiste donc qu'à deux morceau d'Oz One, un groupe français déjà aperçu à la Boule Noire l'an passé en première partie de la même tête d'affiche, et qui avec ses 7 membres (2 guitares, basse, batterie, 2 cuivres et accordéon-chant) officie dans le ska-punk (pas de surprise, c'est quand même le thème de la soirée !) avec une certaine efficacité et pas mal d'entrain, et le public se chauffe donc tranquillement...

Venus des États-Unis, les Streetlight Manifesto sont 7 également, mais agencés différemment : une seule guitare, mais 4 cuivres, et un set plus énergique que les Français, pour un public conquis d'avance qui connaît les paroles par coeur et skanke à tout va sans prendre de repos ! On en vient même à se demander si le programmateur ne s'est pas trompé dans son choix de groupe-phare de la soirée, puisqu'il semble improbable que les spectateurs soient aussi exubérants tout au long de la soirée... Il faut bien dire que la musique du groupe, si elle n'est pas hyper-inventive (mais ce n'est guère facile dans ce style !), est totalement faite pour la scène, avec des accélérations et des moments plus calmes qui s'enchaînent parfaitement, dans un set bien huilé, et on doit être un certain nombre à regretter que cela ne dure pas plus d'une demi-heure !

Les Californiens de Reel Big Fish (rien à voir avec les atroces Marillion) avaient enthousiasmé l'an passé à la Boule Noire, il faut bien avouer que la prestation de ce soir semble un peu en dedans en regard des capacités du groupe... Les 6 membres (2 cuivres, une basse à 5 cordes, batterie, guitare-chant et trompette-chant-guitare) sont bien rodés, le set est parfaitement exécuté, mais il manque un peu d'âme à la prestation du groupe, ce qui se ressent d'ailleurs dans l'accueil assez réservé qui est offert aux morceaux, et plus particulièrement aux nouveaux titres, qui semblent légèrement poussifs... Bon, cela reste du ska-punk de bonne qualité, mais sans être exceptionnel, et le chant haut perché du second chanteur aurait même tendance à énerver à la longue... Les reprises habituelles de vieilles scies dénichées au fond des poubelles de l'histoire de la musique (lita Ford, phil Collins, Metallica ou A-Ha) sont amusantes mais ont perdu de leur goût d'inattendu, et l'heure et quelques que dure le concert suffit à tous, personne ne réclamant un deuxième rappel improbable qui n'aurait sans doute pas changé grand chose à l'impression positivement mitigée que laisse cette prestation en demi-teinte...

Demain, on attend beaucoup d'Alex Hacke au Divan du Monde.