Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ayatollah du rock
15 novembre 2007

[Gogol Bordello] trabendo session

Date : 15 novembre 2007

 

Comme hier, la salle met du temps à se remplir, ce qui s'explique une nouvelle fois par les difficultés à arriver jusqu'au Trabendo, pourtant vu le froid les spectateurs n'auront pas été tentés de flâner en chemin...

 

Venus de Nantes, mais prévus sur toute la tournée européenne, les trois membres de La Phaze attaquent pied au plancher, par un morceau bien punk bien incisif, puis par un deuxième du même type, avec une grosse guitare, une batterie, une basse tenue de temps à autres par un chanteur qui passera son temps à sauter partout et à haranguer la foule, et on commence à penser sérieusement aux Bérurier Noir, mais la suite change la donne, puisqu'on passe à des rythmes plus chaloupés, et à un phrasé qui inciteraient plutôt à miser sur Massilia Sound System, et puis ça continue à évoluer avec du reggae... La définition "high energy drum&bass punk live" que le groupe accole à son nom sur sa page myspace n'est pas si loin de la vérité, car l'énergie est réelle, la rage punk n'est jamais bien loin, et la basse synthétique et obsédante est en permanence présente... Bien sûr, les morceaux au phrasé totalement rap ont tendance à ne me concerner que de très loin, mais ils sont finalement peu nombreux, et les 3/4 d'heure de set sont une bonne découverte, pour un groupe dont on avait entendu parler depuis longtemps sans jamais avoir eu l'occasion de les voir sur scène : voilà, c'est fait, et ce n'est pas décevant !

 

Venus de New-York, mais tous d'origines diverses (pas que slaves), les Gogol Bordello sont 8, même s'ils ne commencent qu'à 6 : aux batteur, violoniste, accordéoniste, bassiste, guitariste et chanteur/guitariste viendront s'ajouter 2 choristes/danseuses intermittentes, qui ne laisseront pas les musiciens leur piquer leur part de succès d'ailleurs... Si je vous dis "gypsy punk", ça semble un peu vague, et pourtant cette appellation contrôlée par le groupe correspond à merveille à la musique du groupe : aux sonorités tsiganes du violon et de l'accordéon répondront l'énergie et la violence punk de la guitare et de la section rythmique, pour un concert qui démarre à 100 à l'heure, devant un public survolté, qui passera quasiment tout le set à jumper, slammer, s'agiter, battre des mains, des bras, hurler, bref à répondre présent... Il faut dire que la plupart des morceaux incitent à ne pas rester statique, et que la vue des musiciens toujours en mouvement ne calme pas la folie ambiante... Pendant 1h05, les titres s'enchaînent quasiment sans discontinuer, et on comprend que le groupe ait besoin d'un petit instant de repos... Quand le groupe revient, c'est d'ailleurs avec un morceau plus calme, quasiment klezmer, qui est sans doute l'un des rares moments où l'on se prend à bailler, mais cela ne dure pas, puisque l'énergie revient dès le deuxième morceau du rappel, rappel qui finalement durera 40 minutes, avec un dernier morceau quasi-interminable, qui verra le public envahir la scène, au grand énervement de l'accordéoniste au passage, et c'est sur cette vision surprenante d'une scène désertée par les musiciens mais encore emplie de spectateurs que s'achève le concert... Indubitablement, on peut dire que ce groupe est fait sur mesure pour la scène, car le visuel ajoute énormément à une musique festive mais qui pourrait lasser plus vite à la seule écoute : un groupe à voir et entendre plutôt qu'entendre seulement !

 

Demain, officiellement il n'y a rien, mais sait-on jamais...

 

Publicité
Publicité
Commentaires
l'ayatollah du rock
Publicité
Archives
Pages
Derniers commentaires
Newsletter
17 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 92 217
Publicité