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l'ayatollah du rock
11 novembre 2007

[Festival des Inrocks] vive les imberbes !

Date : 11 novembre 2007

 

La Cigale était censée être pleine, mais on n'aura jamais la sensation d'étouffement lors de cette soirée du Festival des Inrocks... A croire que les spectateurs auront effectué un incessant roulement entre les bars et la salle !

 

Ça commence tôt (17h50) avec l'arrivée sur scène de 7 musiciens (2 cuivres, 2 claviers, 2 guitaristes, 1 bassiste, 1 batteur), pour accompagner Marit Bergman, une chanteuse suédoise (mais pas blonde) en large robe rouge à la voix sympathique mais pas inoubliable... Aux premières sonorités, on pense à Joe Jackson, période très pop, et cela continuera, avec sensiblement moins de talent que le grand Anglais, à vrai dire, et avec un son de basse bien trop fort qui détruira carrément certains titres... Dans l'ensemble, la 1/2 heure passe gentiment, mais on n'en redemande pas à la fin...

 

La suite, c'est un chanteur/guitariste/harmoniciste, rejoint au bout de quelques minutes par 3 acolytes se partageant les cuivres, la guitare, la contrebasse, la batterie, la grosse caisse, l'harmonium... Elvis Perkins est au passage le fils du grand acteur Anthony Perkins, mais derrière sa longue barbe (hommage aux poilus ?) on ne le reconnaît guère ! Et la musique ? Et bien, il s'agit d'un mélange de country et de folk, et ces deux genres m'étant au mieux légèrement indifférents, il m'est difficile de m'enthousiasmer pendant les 40 minutes de set ! Après, si certains y trouvent leur compte...

 

On revient à un groupe nombreux avec les Gallois de Los Campesinos !, puisqu'ils sont 7 sur scène (pour jouer de 2 guitares, 1 basse, 1 batterie, 1 violon, 2 claviers, 1 xylophone...) avec 2 chanteurs mixtes, pour un genre indie-punk qui rappelle très fortement les Help She Can't Swim, sauf que dans notre cas il y a des moments presque posés, voire calmes, qui perdent de la fraîcheur et de l'énergie... Pour être plus clair, on préfère les parties foutraques des morceaux aux parties plus structurées, qui perdent pas mal de spontanéité... On notera une reprise d'un titre de Pavement (référence n°1 du groupe), et un bilan globalement positif au bout des 40 minutes, tout en persistant à croire qu'ils peuvent rester plus excitants plus longtemps s'ils le décident !

 

Je les avais ratés à Rock en Seine, j'ai ce soir droit à une séance de rattrapage avec les Noisettes, un trio britannique dans lequel les rôles sont bien définis : aux guitariste et batteur la partie musique, à la chanteuse le reste ! Car si elle s'empare de temps à autres d'une basse ou d'une guitare, c'est essentiellement sur sa voix et sur sa présence scénique que se joue un concert des Noisettes... Alternant voix légèrement rauque et cris stridents, sautant sur la batterie, dans la fosse ou depuis n'importe quel objet surélevé, la prestation de la chanteuse ne peut qu'emporter l'adhésion, doublée qu'elle est par une musique rock'n'roll très efficace (on oubliera les deux solos de guitare, le souvenir n'en sera que meilleur !), très rythmée, où le batteur passe son temps à jeter ses baguettes sur le côté (il finira le concert en mettant sa batterie par terre...) quand il ne tape pas comme un fou dans tous les sens... On n'est pas sûr de ce que peut donner le groupe sur disque, en revanche il est sûr que des prestations de ce niveau ne peuvent que rallier les spectateurs à la cause du groupe : une vraie performance, dont on aurait aimé qu'elle dure un peu plus de 45 minutes !

 

Le quatuor qui constitue la tête d'affiche (les réactions du public sont éloquentes !) est britannique lui aussi, et les Editors arrivent dans une configuration classique basse/batterie/2 guitares qui laisse présager du meilleur... Bon, il s'agit d'un genre d'indie pas désagréable, qui se gâte légèrement quand le chanteur se met à l'orgue, mais la musique reste tout de même largement audible... sauf que l'affectation du chanteur me hérisse le poil, et il faut bien avouer que sa voix est un élément essentiel de l'ensemble ! Alors, comme il est difficile de dissocier le groupe du chanteur, on dira que je resterai jusqu'au bout lorsque le chanteur aura changé sa façon de chanter (je n'exige même pas son départ...), la demi-heure passée ne m'ayant pas permis de noter autre chose qu'un bon groupe, mais dont la musique ne casse pas non plus 3 pattes à un canard... Une demi-déception donc, mais on s'en remettra très vite !

 

La preuve, mardi c'est le retour de la Sinéad au Casino de Paris...

 

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