[Dominic Sonic] phalanstère # 7

21 octobre 2007

Date : 21 octobre 2007

Après dix ans de silence discographique, et de très rares mais notables apparitions scéniques (invité par les Stooges aux Transmusicales en 2002, ou encore en belle réussite aux Vieilles Charrues en 2004...), on n'osait plus espérer un véritable et durable retour, et pourtant ce nouvel album, le 4ème seulement en 18 ans, démontre que la flamme est loin d'être éteinte, et qu'on peut encore compter sur lui pour créer l'événement sur scène et dans les enceintes dans les mois à venir...

Ce "Phalanstère #7" (n'hésitez pas à vous renseigner sur la philosophie de Charles Fourier si vous voulez comprendre de quoi il s'agit), n'est finalement pas une révolution dans la discographie de Dominic Sonic, puisqu'on a le sentiment d'être dans la continuité du "cold tears" de 1989, considéré par beaucoup comme le coup de maître du musicien ! Cependant, on est loin d'un vulgaire copier-coller, et plus loin encore d'un album passéiste : si les sonorités habituelles se retrouvent sur les 11 nouveaux titres de l'album, ils sont charriés par des musiques résolument modernes, guitares acérées accompagnées parfois de rythmes plus synthétiques, et il va sans dire qu'on peut parier que cet album défiera le temps...

L'album oscille entre morceaux résolument (glam ?) rock et titres légèrement plus pop, sans que cela signifie un quelconque endormissement... Après une entame avec down and low qui met d'entrée les points sur les i (guitares en avant, avec une pointe d'électro pour assurer un tempo très actuel), avant de faire alterner le rock et la pop, en mélangeant habilement chant en anglais et en français, parfois légèrement soumis à une réverb' du plus bel effet... Si on omet la reprise du mother de John Lennon (l'un des héros du chanteur), une nouvelle réussite dans cet exercice pas facile, tous les morceaux sont signés par le groupe au complet, ce qui a permis à Dominic Sonic de varier ses musiques et de se concentrer sur des textes toujours bien acides (le très électro la terre et son cynisme à propos des pseudo-écologistes) qui démontrent que ce retour est l'oeuvre d'un chanteur convaincu ! Au bout de ces grosses 40 minutes de musique, la ballade finale et assez désabusée je suis comme un chat, fruit de la collaboration avec Chris Georgelin, clôt de belle manière ce retour magnifique d'un homme qui manquait au rock français !

http://www.dominicsonic.com/