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l'ayatollah du rock
3 octobre 2007

[NoMeansNo] i'm an asshole

Date : 3 octobre 2007

 

Une salle qui ouvre ses portes avec du retard, un public assez clairsemé, une foule qui se précipite au Zénith pour débourser 40 et quelques euros afin d'assister aux derniers soubresauts d'un (ex ?) vieux junkie, il y a de quoi être inquiet en s'approchant du Trabendo ce soir, et pourtant...

 

Venu de San Francisco, Californie, le trio Freak Accident semble fortement influencé par la tête d'affiche, et prétend jouer du punk, mais pendant 3 titres on se demande ce qu'il leur prend de confondre ainsi punk et hard-rock... Des morceaux lourds, qui inciteraient presque à headbanger, pour des sonorités qui ne sont pas forcément désagréables mais bourrinent bien trop pour exciter... Et d'un coup, on n'est pas loin du miracle, qui ne consiste ni plus ni moins qu'en un clonage imparfait des Nomeansno, mais au moins on fuit le côté hard bas du front pendant une vingtaine de minutes... jusqu'au dernier titre, qui permet de ne rien regretter du set, puisqu'il s'agit là d'une caricature, avec batterie de bûcheron, solo d'autiste et inventivité nulle... Pas beaucoup de personnalité, les gars, et surtout pensez à éviter les plans Bon Jovi, SVP !

 

Heureusement qu'on peut compter sur les Canadiens ! Les Nomeansno sont des habitués des scènes parisiennes, ls sont vieux, ils sont moches, et ils drainent une fan-base irréductible quoique peu nombreuse... et les absents ont encore une fois totalement tort ! Car en une grosse centaine de minutes, on a la démonstration qu'on peut utiliser l'énergie du punk en sachant jouer intelligemment... Si le trio est reconnu pour être les inventeurs du jazz-punk, ou paz-junk suivant les versions, ce n'est pas pour rien : la rythmique formée par les frères Wright est capable (et le fait régulièrement d'ailleurs) de changer de rythme à peu près quand elle le veut, et Tom Halliston le guitariste suit sans difficulté les facéties de ses deux acolytes... La tournée de cette année peut être cataloguée comme gratuite, puisqu'elle n'est pas couplée à la sortie d'un nouvel album, quoique le dernier en date "all roads lead to ausfahrt" ait droit à une belle part du show (on retiendra surtout I See a Mansion in the Sky, So Low, Heaven Is The Dust Beneath My Shoes, 'Til I Die ou encore Slugs Are Burning), mais les aficionados se retrouvent sur des morceaux plus anciens tels que two lips, two lungs and one tongue ou big dick (come quick)... Parfois, les morceaux sont uniquement joués en basse et batterie, avec Tom au chant, le plus souvent ce sont John et Rob qui se partagent le chant, mais dans tous les cas on sent que les trois musiciens sont heureux d'être sur scène, ils multiplient les jokes (comprises ou non, peu importe !), demandent en vain à l'ingé lumière de ne toucher à rien, histoire de bien partager le set avec le public, et l'impression finale est qu'ils se sentent plutôt bien en France, contrairement à l'Angleterre (quel était le degré des blagues ? mystère..), et le public ne s'y trompe pas qui fête comme il se doit ces incontournables qui doivent donner des regrets à tous ceux qui n'ont pu être présents ! Qu'on se le dise, un set de Nomeansno ne ressemble à aucun genre connu, et il vous faudra les voir au moins une fois sur scène avant de mourir idiots !

 

Demain, on pourrait se laisser tenter par un tour à la Féline avec Mat Firehair...

 

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