[Dominic Sonic] down and low
Date : 27 septembre 2007
La Boule Noire a pris le temps de se remplir, en ce soir de forte concurrence pour les vieux rockers, et finalement si on ne se marche pas dessus il y a un taux de remplissage qui ferait rêver pas mal de programmateurs !
Hier soir, la programmation était la même, mais les Deportivo étaient en tête d'affiche, avec un public apparemment beaucoup plus jeune que ce soir, et qui a sans doute dû bien plus s'enthousiasmer ! Car le trio, si sa musique est d'une facture honorable, ne tranche guère de ses congénères par son originalité : même si ça peut paraître caricatural, un résumé lapidaire en "mélange de Louise Attaque et Noir Désir" n'est pas si éloigné de la vérité... La voix du chanteur, quand elle ne recherche pas la gutturalité, évoque indubitablement celle de Gaëtan Roussel (certains aiment...), tandis que la musique très rock peut rappeler des moments durs des ND... Un moment de doute pendant le set : a-t-on réellement eu droit à une reprise de Miossec ? Si oui, elle a été sacrément boostée... Pendant les 47 minutes de concert, on ne peut pas dire que le public réagisse énormément (hormis pour applaudir frénétiquement... le backliner !), ce qu'on pourrait traduire par "manque d'originalité"...
Accompagné d'un trio basse-batterie-guitare, Dominic Sonic fait son grand retour électrique, après un passage acoustique il y a 6 mois à la Flèche d'Or, et on sent qu'il est prêt à en découdre ! Entamant son set avec un sacrément efficace call me mister, il enchaîne sur un nouveau morceau (de son album "phalanstère #7" à paraître en octobre), puis sur une suite when my tears run cold / what i'm waiting for, qui introduit une succession de nouveaux titres (replace the sun, she comes from, mother piquée à Lennon, ...) qui confirment au public que la musique reste d'une grande efficacité et ne s'éloigne guère des règles soniques, tandis qu'on regrettera quelque peu que le deuxième micro (le premier porte clairement la voix, celui-là a beaucoup de réverb) ne permette pas trop de comprendre les paroles... Le chanteur alterne entre ses 5 guitares (3 électriques, 2 acoustiques), chante essentiellement en anglais, et réjouit totalement son public en faisant une incursion dans "les leurres" en interprétant postcard from hell... Après encore quelques nouveaux morceaux, et un final sur shadows in the fire (toujours l'album "cold tears", pour les fans de la première heure), Dominic revient seul à la guitare acoustique pour finir l'heure sur cocksucker blues, terme d'un set d'une heure toute ronde qui aura permis d'avoir un bon aperçu du nouvel album, et également de belles réinterprétations de classiques du bonhomme... Certains ne seront d'ailleurs pas loin d'avoir les yeux qui brillent ! Dommage que la fin se passe comme d'habitude dans l'urgence, avec une évacuation toujours "à la limite" des lieux ! Mais cela ne nous empêchera pas de retourner voir le quatuor dès qu'on le pourra, pour des concerts qu'on espère durer un peu plus !
Dimanche, on retourne voir Dimi Dero à Belleville.