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l'ayatollah du rock
25 août 2007

[Rock en Seine] chapter two

Date : 25 août 2007

 

Ciel bleu, soleil trop chaud, on ne s'habitue pas au début de l'été à St-Cloud pour cette deuxième journée du festival Rock en Seine ! Sans surprise, on attendra en vain le moindre message concernant le héraut du centrisme d'extrême-droite qui est enfin crevé, mais rien, seul Lee Hazelwood aura droit à un commentaire de Jarvis Cocker...

 

Ça commence sur la grande scène avec The Fratellis, un trio écossais, accompagné sur scène de 3 cuivres, qui ferait dans le power pop, ou reviendrait à la britpop... Foin de toutes ces considérations oiseuses, il s'agit de rock à la Oasis, pas désagréable, pas transcendant non plus, et dont la principale caractéristique est que le niveau sonore augmente au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la scène... Encore un phénomène inexplicable !

 

On revient vers la scène de la Cascade, où les 4 Hellogoodbye tentent de nous démontrer qu'ils ont un certain savoir-faire dans la pop... Les Californiens ne réussissent guère dans leur entreprise, usant et abusant d'un synthé cheap gâchant leurs rares bons moments, et on ne s'attarde donc pas plus sur leur cas...

 

Scène de l'Industrie, Sue et Mac font leur balance devant un public déjà nombreux, les conditions de travail ne sont pas si faciles ! Pour l'occasion (anniversaire de Mac, de Sue aussi ?), Mac s'est teint en blond, histoire de pouvoir présenter Pravda comme l'union d'Uma Thurman et Billy Idol, ce qui n'est pas plus idiot qu'autre chose... Pendant 3/4 d'heure, on a droit à un set carré, habituel pourrait-on dire, qui réjouit la foule amassée devant la petite scène, le seul incident étant une corde cassée remplacée en quatrième vitesse... Côté reprises, le frank sinatra de Miss Kittin, et le metallica habituel que je ne réussis toujours pas à nommer... Au moins, on se dit qu'on n'aura pas perdu sa journée !

 

Passage vers la scène de la Cascade, où Erik Truffaz tente de nous intéresser à sa musique... Accompagné d'un batteur, 'un bassiste, d'un clavier, il utilise sa trompette avec parcimonie, laissant pas mal de liberté au chanteur Ed Harcourt, ce qui n'est sans doute pas la meilleure idée de l'après-midi : avec une voix oscillant entre  Bono et Sting, il tire les morceaux vers une soupe bien trop populaire, alors que les instrumentaux "purs" sont bien plus proches des ambiances de type "musique de film" créées par exemple par un Barry Adamson... A vrai dire, on était bien plus emballés par les disques que par la prestation d'aujourd'hui !

 

On ne reste pas longtemps à l'Industrie, car la musique de Calvin Harris n'est guère plus qu'un genre d'OMD remixé spécialement pour les dancefloors... Totalement urticant, un genre de pyorrhée sonore !

 

On prend le temps avant de rejoindre la grande scène, en longeant les stands où le merchandising prospère sans honte (tous les t-shirts à 25 euros, si ce n'est pas de l'arnaque ça en a bien la couleur !), car on sait que la prestation de Jarvis Cocker ne va susciter que du négatif : les morceaux mélodiques sont mous et sirupeux, les morceaux bruyants sont très bruyants...

 

Le très attendu concert du jour concerne des revenants, puisque The Jesus and Mary Chain n'avait plus donné de nouvelles depuis 1998 et le controversé album "munki"... Ce soir, les frères Reid (Jim au chant, de type John Lydon, William à la guitare, de type Lol Tolhurst...) sont accompagnés d'un batteur, d'un bassiste et d'un deuxième guitariste, et pendant une heure ils vont enthousiasmer la foule rassemblée devant la grande scène. Le noise rock reste d'une efficacité redoutable, en dépit d'une basse largement trop forte (quoique après 2 titres on n'y fasse plus attention...), et les nouveaux morceaux s'intercalent sans aucun problème au milieu des anciens (sidewalking, psycho candy, just like honey, rollercoaster...). On sent que les tensions fraternelles ne sont pas qu'un mauvais souvenir (quel regard assassin de Jim sur William lorsque ce dernier rate un départ !), mais l'ensemble valait vraiment le coup d'attendre, et ce n'est pas le final sur un reverence de folie, qui intègre toujours des bribes stoogiennes, et nous laisse totalement pantois ! Bref, entre les Hives hier et eux ce soir, l'investissement du prix du billet est déjà largement compensé !

 

Demain, dernier jour avec Björk et Bat for Lashes.

 

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