[the Nightingales] some kids

Date : 1er août 2007

Encore une soirée "we are the lions" à la Flèche d'Or, et on peut dire que les félins étaient bien variés !

Ça commence par un duo mixte parisien, avec une chanteuse debout derrière ses fûts, et un (rarement, sans regrets) chanteur surtout guitariste. Si vous me dites White Stripes, vous êtes largement à côté de la plaque, car La Bestiole fait plus dans la chanson rock, en évoquant parfois Mell, même si la voix de la chanteuse rappellerait plutôt celle de Guesch Patti par son acidité et sa rudesse... La plupart du temps c'est bien énergique, on  sent que le duo a l'habitude de bouger le public, et c'est finalement une entrée en matière sympathique, même si pas forcément marquante...

Ça continue avec un autre duo, new-yorkais et féminin celui-là, comportant une guitariste et une pianiste-chanteuse. Christy & Emily fait dans un genre de folk à l'ancienne, rappelant la fin des années 60, le piano électrique est très rapidement un supplice, et on sort très vite en se disant que décidément les beatniks ne font pas beaucoup d'efforts pour être appréciables !

La bonne et grosse surprise de la soirée vient d'Angleterre et se nomme The Nightingales : un quintet classique (batterie/basse/2 guitares/chant), pas de la première jeunesse (reformé après une longue absence), qui oeuvre dans un post-punk jubilatoire ! Évoquant tour à tour Joy Division (sans le côté cold) ou Nomeansno (les variations de rythmes sont incessants et réellement maîtrisés), les titres s'enchaînent quasiment sans discontinuer (il faudra attendre 20 minutes avant de pouvoir applaudir la demi-douzaine de morceaux déjà joués !), et la demi-heure passe à une vitesse regrettable... On en vient même à se demander si les 80's Matchbox B-Line Disaster n'auraient pas trouvé des pépites dans leurs albums, car on retrouve parfois ce côté crû et presque sale qui caractérise les jeunes de Brighton... Bref, LA claque de la soirée, et encore une reformation réussie !

On profite de l'arrivée sur scène de Jason Kent pour prendre un peu l'air... En effet, la country canadienne n'est pas méchante mais vraiment trop stéréotypée pour emporter l'adhésion, et si certaines sonorités sont légèrement plus rock'n'roll, cela reste du tube à Bush, sans intérêt particulier...

Pour finir, les 5 Parisiens de Blackpool nous démontrent qu'ils ont vraiment travaillé et évolué, en nous offrant un set très carré, orienté vers des rythmes assez dansants, la pop-rock (Kebab pop semble l'appellation revendiquée...) du groupe étant toujours marquée par les sons électroniques (aïe, toujours !), la voix particulière du chanteur (il ne chante pas faux, mais... testez, vous comprendrez !) et une bonne ambiance ! En dépit des problèmes techniques (niveaux de son, larsens...), le concert se déroule quasiment sans accroc, à la joie d'un public pas si nombreux que cela, les vacances ayant fait visiblement déserter la capitale...

Une semaine de repos, avant un enchaînement Murphy's Law/Models pour 3 concerts en 3 soirs !