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l'ayatollah du rock
26 avril 2007

[the Slits] shoplifting

Date : 26 avril 2007

 

Encore une soirée LFSM ce soir à la Maroquinerie, avec un public assez nombreux, quoique pas assez pour remplir la salle à ras bord...

 

Ça débute avec 586 (five hate six ?), un groupe anglais qui ne se prend guère au sérieux, et qui nous propose un rock plutôt plaisant, assez barré, plutôt foutraque, dont les seuls moments d'égarement correspondent aux instants que la chanteuse passe devant son clavier... Ça ressemble à tout et à rien, dans une ambiance rigolote, avec une bassiste chargé des présentations en français, un percussionniste-guitariste, un batteur et un chanteur-guitariste qui alterne les parties vocales avec la chanteuse pour nous proposer un set assez rafraîchissant... Ça n'invente (ni ré-invente) rien, mais c'est vraiment très agréable, et ça inaugure bien la soirée...

 

Pour les interludes, il s'agit de remonter au bar, car les Bunnies sont bien là pour mettre le feu ! Avec une guitariste, un CD intégrant les boîtes à rythmes, et une chanteuse principale chargée également de réveiller le public, on a droit à des reprises de classiques punks (hormis rock'n'roll du pédophile glam Gary Glitter), entre Jam (a bomb in wardour street), Clash (i fought the law) et Undertones (teenage kicks), agrémentés de morceaux moins évidents, tels le action time vision de ATV... La chanteuse harangue le public, il y a des ratés, mais c'est très drôle, sans prise de tête, et seul le morceau allo connasse ne fait pas partie du répertoire habituel des punks assistant au set... Un très bon intermède donc, qui permet de passer la transition entre les groupes dans une excellente ambiance !

 

Les Ebony Bones sont 7 sur scène, une chanteuse, deux choristes jouant du cornet et du sifflet, un guitariste, un bassiste, un batteur et un trompettiste, et on pourrait qualifier leur musique de ska vaudou à tendance Coconuts ou Blues Brothers... C'est effectivement très rythmé, les choristes bougent bien, et la chanteuse au diadème plumeux réussit bien à faire bouger la fosse... Le seul regret est que le set ne dure qu'une demi-heure, et que le groupe quitte la scène assez précipitamment... Sympa tout de même, sans rien inventer non plus... mais on ne leur demandait que de nous faire bouger, et ils y ont pas mal réussi !

 

Après un second intermède Bunnies aussi réussi mais bien moins suivi que le premier, il s'agit de redescendre devant la scène, car un mythe y surgit : les Slits ont fait partie des rares groupes de la première vague du punk anglais, et leur reformation fait l'événement ! Bien sûr, seules Tessa Pollitt à la basse et Ari Up au chant font partie du line-up originel, les deux guitaristes et la batteuse de ce soir n'étant sans doute même pas nées à l'époque des méfaits du groupe, qui a créé pour la première fois un lien direct entre le punk et le reggae... Cela se sentira tout au long du concert (1h30, tout de même !), puisque la punky-reggae party sera à l'ordre du jour sans discontinuer, les seuls instants de calme étant l'oeuvre de Ari qui soliloquera souvent devant le public,... pas grave, le groove du groupe emmènera chacun bien loin de la grisaille parisienne, et les facéties de la chanteuse anglaise exilée en Jamaïque raviront le public maintenant dense qui dansera tout au long du set... Si tous les classiques y passent, les nouveaux morceaux y ont droit également, et subissent sans dommage l'épreuve du concert, et c'est avec un sourire indéfectible que nous quittons la salle pour fêter tranquillement cette soirée uniment réussie !

 

Demain, c'est le retour de Gomm, à la Cigale, avec Electrelane et Tender Forever.

 

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