[Help She Can't Swim] fermez la bouche

Date : 24 avril 2007

Une grande première ce soir, puisque l'occasion d'aller s'encanailler dans le 8e était offerte, avec une soirée "Dad Records" au Showcase. Le Showcase est un lieu bien agréable, sis sous le pont Alexandre III, en gros c'est une immense pièce anciennement voûtée sont l'acoustique s'avérera finalement bien meilleure que prévu... En revanche, la jeunesse dorée doit bien aimer la nuit, car le concert ne commencera qu'à 22h30, soit 90 minutes après l'ouverture des portes : résultat, une heure à pied pour rentrer, et une tête fatiguée en prévision pour le boulot demain...

Pas de surprise avec The Immediate, un quatuor irlandais déjà vu le mois dernier à la Maroquinerie, dont le pop-rock est ce soir moins pop et légèrement plus énervé qu'en mars, ce qui ne change pas trop l'opinion générale : bon groupe, dont les changements incessants de musiciens aux divers instruments sont rigolos, et dont la musique est bien agréable... sans pour autant avoir envie de se relever la nuit (enfin, pour cela il faudrait déjà être couché...).

Comme à la Maroquinerie, ce sont les 5 Hey Gravity qui enchaînent, et là c'est finalement une demi-bonne surprise ! Car le rock teinté (légèrement, je vous rassure, l'encanaillement des classes dirigeantes ne va pas trop loin !) de psychobilly passe bien mieux qu'en mars, et les morceaux se laissant ainsi bien apprécier ! Une seule ombre au tableau, mais de taille : la chanteuse en fait comme d'habitude bien trop, autant dans la gestuelle que dans les mimiques, à croire qu'elle a trop regardé les films muets des années 20... Dommage, vraiment, car les yeux fermés ça passe plutôt bien !

Il est près d'1h00 lorsque les 4 Brightoniens à l'accent dévastateur de Help She Can't Swim montent sur scène. Il y a 2 ans, ils avaient constitué ma révélation du festival LFSM. Depuis, guère de nouvelles, hormis un nouvel album à paraître d'ici un gros mois, et ce retour en France était attendu avec impatience... Bingo ! le retour est une franche réussite, les nouveaux titres déchirent leur race, et les morceaux anciens sont à peine reconnaissables... Globalement, à une exception (calme) près, on a droit à des destructurations massives, avec des morceaux qui partent sur des bases classiques, puis qui partent en vrilles par la grâce d'un batteur d'une efficacité redoutable et d'un guitariste à moitié timbré... Non que le bassiste et la claviériste laissent leur part aux cochons, c'est juste qu'ils semblent légèrement plus en retrait ! Pendant 45 minutes, c'est un déluge de (good) vibrations, avec une absence totale de prise au sérieux (une lanière qui lâche, un micro qui fait des siennes et oblige le guitariste à jouer et chanter assis par terre ? "I enjoyed it, didn't you ?"), et les deux premières parties sont renvoyées à leurs chères études... Autant dire que quand on apprend qu'ils reviendront en juin (à la Maro) et en septembre (à la Flèche d'Or), on attend les dates avec impatience !

Demain, repos (mérité), avant les Slits jeudi et Gomm vendredi.