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l'ayatollah du rock
23 février 2007

[Kasabian] still loving you ?

Date : 23 février 2007

 

Si un jour vous voulez devenir célèbre après avoir été animateur au Club Med, sachez qu'il y a déjà deux emplois qui sont pris. D'abord, devenir Lagaf, c'est déjà fait, et même si ça n'abîme pas les neurones c'est trop tard. Sinon, il y avait aussi chanteur d'un groupe de rock, mais là aussi on vient de s'apercevoir que le chanteur de Kasabian a déjà eu la même idée...  A dire vrai, parler de "chanteur" est légèrement excessif, vu que le bonhomme se trémousse, fume sa clope, boit sa bière, va faire un tour en coulisses, fait chanter le public, fait applaudir le public, fait claquer des mains le public, bref est grassement payé (vu le tarif des places...) à ne pas faire grand chose, ce qui n'est après tout pas totalement un mal au vu de ses capacités vocales suffisamment limitées pour éviter de se lancer dans des vocalises compliquées ! Mais il n'est pas le seul coupable : pourquoi utiliser un deuxième guitariste là où un clavier suffirait largement, ce qui éviterait par ailleurs de faire semblant de jouer du rock... Qu'on ne s'y trompe pas : tout n'est pas à jeter dans le set ! Il y a bien 5 ou 6 morceaux qui sont un peu rythmés, presque entraînants, qu'on reprend aisément en choeur (Kasabian, c'est soit "ah, ha, ha, ha", soit "lalalala"), et qui ne sont pas pires que la majeure partie du catalogue d'Europe 2 ! En revanche, lorsqu'ils nous obligent à les suivre dans des morceaux planants, mous au possible, qui durent une éternité, la tentation de quitter la salle est immense... On ne les accablera pas non plus à propos de l'épisode tragi-comique qui survient après le deuxième morceau : tout s'arrête, car la sécurité se rend compte que les barrières sont fragiles, et que pour les consolider il faut que chacun recule de deux pas... Pendant dix minutes, c'est une drôle d'ambiance qui s'installe, coupant totalement le début du concert (qui s'avèrera la meilleure partie, a posteriori !), et quand les musiciens décident de nous offrir le money des Grues Roses, on comprend que cela va être long jusqu'au bout ! Heureusement, à 22h30 pétantes les lumières se rallument, le groupe ne reviendra pas, il a bien dû s'amuser à nos dépens, et il doit estimer que la plaisanterie a assez duré ! Pour être franc, les souvenirs confus mais insupportablement prégnants et mélangés de Scorpions, Simple Minds, U2 (vous pouvez aisément ajouter d'autres boursouflures à cette liste non exhaustive, j'imagine) n'ont cessé de me tourmenter tout au long du concert...

 

Étant donné qu'en première partie, on a eu droit à un ventripotent chanteur à chapeau et à voix monocorde réussissant à gâcher les efforts rockatoires presque appréciables de ses compagnons batteur et guitariste (un genre de Captain Sensible pas rigolard...), le tout officiant sous le patronyme de Black Daniel (Black Francis et Jack Daniel, c'était occupé...), on finit par se dire que pour la St-Lazare, on aurait pu se coucher plus tôt...

 

Demain, il y aura peut-être un autre compte-rendu, sinon ce sera mardi soir avec les Sheeduz au Klub.

 

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