[the Blood Arm] vive l'accordéon !
Date : 15 février 2007
La Maroquinerie est comme d'habitude pleine à craquer pour cette soirée "Inrocks Indie Club", avec tout plein de jeunes voire très jeunes, et un quarteron de quinquas ayant sans doute oublié de quitter les lieux hier soir...
Ca commence avec un genre de folk-rock, qui dégénère par la suite en country (de la bonne vraie country de rednecks, avec de l'harmonica, il ne manque qu'un quadrille dans la fosse pour s'y croire), avec 4 musiciens aux faux-airs baba-cool... Vu le nom du groupe, Hey Hey My My, on connaît leur référence, et cela n'est guère à leur honneur ! En trente minutes, on balance sans cesse du soporifique à l'exécrable, et les lumières sont accueillies avec soulagement !
Ca enchaîne avec le quatuor australien de Damn Arms, qui présente l'inconvénient de compter un orgue en son sein... Très vite, l'appréhension disparaît, car le groupe se défonce réellement, nous offrant un rock saccadé évoquant assez étrangement le fruit de la saille de Help She Can't Swim par The Fall version "masquerade", avec souvent une belle dose de bordel sonore plutôt détonant... Bien sûr, tout n'est pas parfait, on pense aussi parfois à un genre de U2 sous Prozac, mais c'est plutôt rare, et là on regrette que cela ne dure que 30 minutes : le monde est décidément mal fait !
Cette maxime hautement philosophique se confirme très vite après l'arrivée des Californiens de The Blood Arm : si le savoir-faire est indéniable, il est au service d'un rock FM aseptisé sans grand intérêt, tout entier tourné vers les minauderies du chanteur... Celui-ci fait illusion le temps du premier morceau, qui laisse croire à un imitateur (vocal) de Mick Jagger, mais cela n'était qu'un feu de paille : le reste des 50 minutes le verra au choix chanter faux ou chantonner sans voix ! Le guitariste et le batteur assurent l'essentiel, la rousse organiste n'est apparemment là que pour sa plastique (pas si affriolante que ça, d'ailleurs, sans vouloir sombrer dans la goujaterie), et le discours gnangnan entre les morceaux pour dédier tel titre à telle gamine du premier rang ne fait pas remonter le niveau du chanteur, qui passera du temps enlacé et embrassé par les jeunes gens pétris d'amour pour lui... Le comble est atteint (c'est renversant !) lorsque la fosse entière s'assied autour du chanteur pour un morceau d'une niaiserie sans bornes... I like all the girls and all the girls like me, qu'il prétend ? Je peux aisément lui en présenter quelques unes qui ne succombent pas à son charme, et encore moins à ses chansons... Comme prévu, c'est désespérément affligeant.
On se repose 2 soirs, et on va dimanche à la Loco pour le Festival de l'Erebe. C'est quoi ? Pour l'instant, c'est encore un peu flou...