[Trash aka L] électrosexuelle
Date : 22 janvier 2007
Dans la série des phrases toutes faites, il y a celle-ci : "il ne faut jamais dire jamais". Pourtant elle s'applique bien à la soirée de ce lundi, puisqu'il y a de longs mois, je m'étais juré de ne pas remettre les pieds à la Scène Bastille... Motifs ? Entrée chère (12 euros encore ce soir, pour 3 groupes à la renommée plutôt limitée), consommations hors de prix (7 euros la Heineken, par exemple, ça vous donne un ordre de grandeur...), ambiance peu sympa (apparemment, c'est la même punition pour les artistes...)... En fait, il n'y a que le lieu d'agréable, avec une acoustique plus qu'honnête...
Bref, j'y suis quasiment contre mon gré, et les quatre Yoma ne font pas grand chose pour aider à vaincre la dépression naissante : si les deux premiers morceaux ont un vague air de blues-rock (tendance "films de guerre au Vietnam dans les années 70"), par la suite ça dégénère rapidement, pour sombrer dans un genre de blues-grunge option funk sans intérêt, emmené par un chanteur qui soit chante affreusement en yaourt, soit nous assène des textes en français qu'on préfèrerait ne pas comprendre, et ça se termine par des soli (1 pour chaque musicien) qui laissent à penser qu'ils ont tous encore beaucoup de travail pour maîtriser leurs instruments respectifs...
La suite, ce sont les 6 membres de Boni-Fate, qui nous dispensent du néo-métal de base, de type Pleymo par exemple (ça faisait longtemps...), avec un chanteur dont le phrasé ne permet pas de mesurer la pertinence textuelle, mais qui sont au demeurant de charmants jeunes gens... bien plus appréciables dans la discussion que dans la musique !
Bon, rassurez-vous, ça s'arrange tout de suite, avec les Trash aka L venus de Montpellier. Venus et pas venues, puisque depuis août dernier et leur prestation marquante au Glaz'Art, Séverine et Laurence ont recruté un batteur pour accompagner leur électro-rock surpuissant. Avec une Laurence guère souriante (ça doit être l'instrument qui veut ça...) mais diantrement efficace au violon et une jolie (oups ! ça m'a échappé !) Séverine au chant et à la guitare, c'est à une grosse partie de rentre-dedans qu'on a droit pendant une demi-heure (ben oui, curfew @ 22h45 pétantes... snif !), avec toujours la sensation de retrouver un peu de Faith & the Muse (référence inconnue du groupe, à dire vrai), pour un set qui décoiffera la plupart des spectateurs les découvrant ce soir... L'apport du batteur est tout à fait appréciable, il permet d'humaniser les parties enregistrées, et on attend donc avec impatience d'autres prestations... et l'album, prévu pour la rentrée si tout va bien...
On se repose, on fait un peu de sport, et on attend jeudi à la Cigale, avec Mademoiselle K (oui, encore !).