[Gomm] fumier de lapin !

Date : 10 janvier 2007

Il y avait pas mal de monde dès le début de la première soirée du festival Maroq'n'Roll, et c'était une très bonne chose ! Car les trois Lyonnais de Doppler méritent le déplacement... Si les contorsions sonores du groupe évoquent immanquablement The Ex, on va un peu plus loin, du genre hardcore post-noise expérimental : des voix parfois gutturales, des rythmes saccadés, des guitares très saturées, un batteur parfois délirant, une basse capricieuse mais obsédante... C'est une très bonne entrée en matière, une excellente re-découverte, et ça augure bien de la suite...

Patatras ! Une table avec platine CD, platine vinyle, synthé, boîte à effets de voix, un chanteur seul avec petite guitare, un genre de karaoké qui n'a d'intérêt que pour Boogers : il fait le malin sur scène, et ça ne mérite pas plus de 2 lignes.

On efface tout, et on repart sur de bonnes bases avec les quatre lillois de Gomm, qui tout de noir vêtus viennent nous présenter leurs dernières compositions et leur dernier album. S'éloignant sensiblement (sans la renier) de la tutelle lourde de Wire, la musique du quatuor à fille ne s'assagit pas pour autant, bien au contraire : plus hypnotique que jamais, elle s'appuie sur des guitares plus sales, s'approchant plus du garage et du punk, une batterie métronomique et un orgue rarement mis en avant (bonne idée !)... La blonde organiste et le batteur se partagent les chants, avec une gestuelle très énervée/énergique chez la donzelle, et il va sans dire que l'adaptation de call me n'a pas grand chose à voir avec Blondie : c'est glauque à souhait, sombre à loisir, et étonnamment superbe ! Bref, l'évolution du groupe est loin d'un affadissement ou d'une régression, il va falloir continuer à les suivre avec enthousiasme !

Demain, seconde manche avec Warum Joe.