[Mademoiselle K] le cul entre deux chaises
Date : 22 décembre 2006
Une Flèche d'Or pleine à craquer ce soir, pour une soirée organisée par Radio Neo. N'écoutant pas la radio en général, je ne connais donc par Neo, mais comme ça ne coûte pas cher, on peut prendre des risques...
Ca commence avec The Marxmallows, présentés comme "néo-punk", mais qui s'avèreront plutôt pop-punk, avec une grosse option Ramones : dès l'intro, on sent que les faux-frères sont une influence majeure du quartet, et les deux (2 !) reprises (do you wanna dance et the crusher), ainsi que certaines paroles sont suffisamment explicites pour leur laisser le bénéfice du bon goût ! A côté de cela, la musique n'a rien de novateur, ça joue souvent faux, les textes sont en anglais incompréhensible, et on ne serait pas loin de l'ennui s'ils se prenaient un peu plus au sérieux ! Mais comme l'ambiance est très bon enfant, cela passe...
C'est quasiment le contraire avec les quatre Neïmo, qui sont censés régurgiter des tonnes d'influences intéressantes... Effectivement, on sent bien au fil des morceaux les "inspirations" tirées de droite et de gauche, mais l'ensemble, très orienté dance-rock, ne suscite guère d'enthousiasme ! Il faut dire que, outre la musique en elle-même, assez passe-partout, l'arrogance du groupe (particulièrement du chanteur...) n'incite pas à pardonner la moindre erreur... En fait, pour tenter d'apprécier les morceaux, il y aurait bien une solution : virer le clavier et insérer un vrai bassiste, changer de chanteur, changer de guitariste (en prendre un qui ne soit pas obsédé par le lustrage de manche !), voire changer de batteur... Changer le groupe, alors ? Ben, oui !
Et dire qu'on a eu droit à un rappel, alors que personne, en dehors de l'ingé-son, ne faisait la moindre tentative pour les faire revenir sur scène...
Pour la troisième fois cette année, on assiste à un concert de Mademoiselle K. Il en est beaucoup qui sont restés sur un (ou des) morceau(x) entendu(s) sur les ondes, avec parfois une impression de fadeur, mais la scène métamorphose le groupe : après une longue tournée, les morceaux sont modifiés, parfois amplement, et il s'agit bien de rock ! Avec des textes incisifs et acides, la donzelle à la lippe boudeuse et ses acolytes se mettent le public dans la poche en deux temps trois mouvements... sauf que la technique lâche ! D'abord le bassiste, puis la chanteuse-guitariste, et c'est environ 1/4 d'heure qui se passe entre impros et énervement, ce qui explique le nombre peu élevé de morceaux finalement joués... Avec comme d'habitude un final qui dure plus de 10 minutes, les cinquante minutes au total auront semblé bien rapides, mais finalement n'auront donné que plus d'envie d'y retourner (le 25 janvier à la Cigale...), dans un cadre et avec des moyens techniques plus propices...