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l'ayatollah du rock
16 décembre 2006

[the Lords of Altamont] come on...

Date : 16 décembre 2006

 

Arrivés de Belgique en dépit de la sécession flamande de la semaine, les quatre Pornorama jouent un rock'n'roll assez classique, très bruyant et aux guitares très aiguës (limite insupportable !)... Il est tôt, la salle est encore bien vide, la scène est si froide que le batteur au doigt cassé doit conserver son bonnet et son protège-oreilles pour garder le rythme, et le chanteur à mèche (ah, ces incorrigibles Flamands !) tente de réveiller les spectateurs, en vain il faut bien le dire ! Ce n'est pas totalement désagréable, c'est plutôt sans grand intérêt... Bref, le meilleur de Pornorama, c'est sans doute son affiche...

 

Pas de surprise avec le set de Rodeo Massacre, semblable à celui d'il y a deux mois à la Boule Noire : là, le rock'n'roll est orienté 50's, entre rockabilly et genre Chris Isaak, avec des musiciens en perfecto à qui ne manque que la banane, et une délicieuse et hautaine chanteuse blonde à la voix rauque rappelant Kas Product... Si cela est légèrement répétitif à la longue, il y a de très bons moments, parmi lesquels le morceau réellement acoustique qui fait taire la salle bien remplie, et cette formation a le mérite de demeurer dans un style assez particulier guère novateur mais tout de même bien agréable !

 

Pour ceux qui l'auraient oublié, les Rolling Stones jouèrent en 1969 au festival d'Altamont, et engagèrent pour le service d'ordre les Hell's Angels, qui massacrèrent un spectateur à coups de couteau...

Ce soir, il y a deux options concernant les Lords of Altamont :

- c'est du second degré. L'emploi de toute la mythologie concernant les Hell's Angels (bruit de Harley, déguisement "d'époque" incluant les croix de fer et les bagouzes à tête de mort...) n'est qu'un artifice. La musique, entre garage et heavy-rock, est un hommage aux glorieux anciens (Stooges et MC5 en tête), mais on fait comme si de rien n'était... L'utilisation d'un orgue Farfiza, et sa fausse crémation sont un hommage aux délires des anciens (Jerry Lee Lewis, par exemple). Le son est hyper élevé, il y a des solos de guitare très hard-rock, le batteur massacre ses fûts, les morceaux sont interminables, histoire de faire participer le public... Les intermèdes entre les morceaux sont hyper longs, histoire de permettre au chanteur de délirer sans qu'on le comprenne la plupart du temps... La durée du concert, moins d'une heure, est compensée par l'énergie échangée entre le public et le groupe...

- c'est du premier degré. Pour les raisons évoquées ci-dessus, on vient d'assister au concert d'un groupe en bois.

 

Voilà, pour éviter de finir l'année sur cette fausse note, il va falloir utiliser la semaine à venir : peut-être mardi avec La Clinik du Dr Schultz, ou/et vendredi à la Flèche d'Or...

 

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