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l'ayatollah du rock
8 décembre 2006

[NoMeansNo] not nothing in the back

Date : 8 décembre 2006

 

Soirée bien remplie à la Maroquinerie ce vendredi, au bénéfice du nouveau et futur lieu associatif "Chez Moa", avec une salle bondée et une réussite pour Macario...

 

Ca commence par une grosse déception : le folk-rock déjanté des Canadiens de Ford Pier avait laissé un gros souvenir lors de leur dernier passage, mais là, le trio a tout rebranché, et si on pense (évidemment) parfois aux NoMeansNo, on a très vite droit à des longueurs progressives difficilement supportables, et l'énergie déployée est gâchée par cette volonté de prouver un savoir-faire technique aux dépens d'une émotion rarement palpable ! Pour dire, le meilleur morceau est peut-être le morceau country...

 

Prévu en fin de soirée, MrLeDirecteur a droit à sa demi-heure dans la fosse (il préfère la fosse à la scène...), avec sa guitare, ses pédales d'effets et de séquencing (oh, le vilain mot !) et son clavier cheap... Alors qu'on pourrait espérer des chansons en français, on a droit à des textes en anglais, sur une musique très formatée, entendue 10000 fois, et seules ses pitreries peuvent empêcher de s'endormir... Il veut qu'on l'appelle "punk lover", ça ne mange pas de pain, de toute façon on l'aura oublié demain...

 

Organisateur de la soirée, arrivé sur scène en annonçant la couleur ("on va vous jouer du n'importe quoi"), les six Stanley Kubi ne mentent pas... mais prouvent que le "n'importe quoi" peut être vraiment travaillé ! Un chanteur de death-métal qui évoque Jello Biafra, un trombone de ska, une grosse rythmique, un guitariste totalement zen, et un joueur d'épinette des Vosges qui passe à la mandoline, tout cela pour des rythmes variés, décalés, stupéfiants, plaisants... Puisque l'idée est de prendre et donner du plaisir, on en profite pour offrir au public des boissons sur un air traditionnel, puis on repart dans la fureur et la douceur, afin de permettre aux pogotteurs de se mettre en bouche avant le concert de clôture : les Parisiens ont vraiment assuré, et ils vont devenir une valeur sûre !

 

Puisqu'on en parle, les trois Canadiens de NoMeansNo en sont une vraie, de valeur sûre ! Depuis plus de 25 ans, ils offrent au monde et à la ville leur "pazz junk" estampillé hardcore, soit une énergie très punk, des vitesses parfois hardcore, et des capacités à déstructurer les morceaux très jazz... Pendant 1h40, en se permettant d'intégrer la quasi totalité de leur dernier album sans que cela ne freine les spectateurs, les morceaux se succèdent sans temps mort, avec ci et là quelques interventions bien venues de l'un ou de l'autre, les trois musiciens se partagent la responsabilité du chant, le batteur restant toujours aussi époustouflant ! Par ailleurs, ils piochent avec un égal succès au hasard de leurs divers méfaits, et si on ne devait garder que deux morceaux, on pourrait citer small parts isolated & destroyed et un habituel et totalement déjanté two lips two lungs & one tongue qui ne dure pas les vingt minutes réglementaires mais demeure un moment inimitable... C'était grand, grandiose, et les absents feraient bien de s'en mordre les doigts et d'y penser lorsque (quand ? si ?) le trio reviendra par chez nous !

 

Dimanche, ça devrait être plus basique avec Strike Anywhere au Batofar...

 

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