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l'ayatollah du rock
11 novembre 2006

[Gang of Four] to hell with poverty

Date : 11 novembre 2006

 

Cigale remplie pour le Festival des Inrocks, dès la fin d'après-midi puisque le concert commençait à 17h30...

 

4 jeunes Anglaises entament les hostilités, avec un piano, deux violons, une guitare, une chanteuse principale, un sitar, une grosse caisse... Les Bat for Lashes (qui sera capable de me donner une traduction compréhensible ? une batte pour donner des coups de fouet ?) ne font pas dans le gros rock qui tache, mais nous proposent un pop-rock pas très nerveux mais plutôt sympa, avec une voix évoquant Björk ou Tori Amos, une utilisation rigolote des divers instruments, pas de prise de tête, et un côté simple (les 4 se retrouveront par la suite dans la fosse, au milieu du public !) qui changera des groupes suivants...

 

1 sax, 1 basse, 1 guitare, 1 batterie pour accompagner la chanteuse dans Love is All, avec un point fort : cette musique est faite pour les dancefloors ! C'est d'ailleurs tout ce qu'on peut en dire, car il n'y a pas grand-chose d'autre que les rythmes trépidants : la chanteuse fait bien de crier plutôt que de chanter, les mélodies sont absentes, les instruments sont joués simplement... C'est gentil, mais on s'en lasse déjà au bout d'une demi-heure : l'amour est peut-être tout, mais il ne faudrait pas oublier d'y glisser un peu de musique !

 

Grande révélation de l'année si on suit les magazines, les Guillemots n'abordent pas le set dans les meilleures conditions : un chanteur vissé sur son fauteuil qui joue de l'orgue, un guitariste habité qui se prend pour Joe Satriani, un sax qui passera son temps à bailler, un clarinettiste guère concerné... Seuls le batteur et la contrebassiste semblent y croire un minimum, mais comme on se retrouve dans une ornière creusée par les Doors et les Smiths, on ne va pas très loin... Pour être plus précis, on se retrouve du côté d'une très mauvaise version de Dexy's Midnight Runners, ou de l'immonde Phil Collins... C'est totalement insupportable, et on ne comprend guère ce que les Inrocks leur trouvent... bon, c'est les Inrocks, mais quand même, à ce niveau de nullité, ça frise le gag !

 

Présentés comme jouant du rock 70's, les Midlake s'avèrent plutôt jouer du côté de Radiohead, la référence seventies s'établissant du côté Wings : des harmonies vocales, de la pop lénifiante, 4 claviers (pas joués en même temps, il y a tout de même des guitares et une rythmique !), on a tendance à s'endormir ! Heureusement, il y a la plupart du temps des vidéos qui défilent derrière le groupe, et le jeu est donc de trouver de quels films elles sont tirées : on reconnaît sans conteste "Tess" de Polanski, on imagine qu'il y a une version de "Raspoutine", les deux autres films évoquant un genre de "Montagne Magique" vs "Alice au pays des Merveilles" vs "mort à Venise" vs "Les Misérables" vs "Le Rouge et le Noir"... Bref, on s'ennuie ferme, et on cherche n'importe quoi pour passer le temps !

 

Enfin, juste après 22h, les quatre membres originaux de Gang of Four prennent la scène d'assaut, et en une grosse heure ils vont montrer aux petits jeunes ce que c'est que de faire bouger un public... En ne s'appuyant que sur leurs deux premiers albums et demi (un EP après leur deuxième album, donc jusqu'à 1982), ils nous démontrent que les jeunes groupes ont eu raison de les prendre comme référence ! A partir d'une basse énorme, métronomique et obsédante, avec une guitare acérée, un jeu de batterie capable de variations étonnantes, les morceaux chantés par Jon King activeraient un paralytique : de at home he's a tourist à anthrax, en passant par natural's not in it, not great men ou paralysed, les quatre facétieux (Jon réussira à faire perdre le fil à Andy en tapant sur son four) sont d'une efficacité redoutable, et les 23 années d'absence de Paris sont comblées de merveilleuse façon, se finissant sur un damaged goods à faire pleurer les foules... Ce groupe qui a inventé le mix punk-funk reste largement devant ses émules, et on attend avec impatience la prochaine rondelle du quatuor... et leur prochaine visite parisienne !

 

Demain, on y retourne, pour les Pipettes et Jarvis Cocker... qui a dit "j'ai peur !" ?

 

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