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l'ayatollah du rock
9 novembre 2006

[Giant Drag] my dick sucks

Date : 9 novembre 2006

 

Ca commence assez mal, avec un pousseur de disques et un couple de MC, qui n'est compréhensible que lorsque seule la chanteuse est en action : Keny Arkana a beau être la nouvelle révélation du rap français, ça reste du rap, totalement caricatural dans les textes et l'attitude, et sans intérêt aucun côté musical... Quelle drôle d'idée de d'entamer la soirée ainsi !

 

Venus de Los Angeles, les Giant Drag sont deux, une chanteuse/guitariste et un batteur/clavier, et autant le dire tout de suite, ils seront la principale (la seule, avouons-le !) bonne surprise de la soirée ! Avec une (fausse ?) candeur et un humour ravageurs, la petite voix de la chanteuse (on pense pas mal à Alison Shaw des Cranes...) débite tranquillement des insanités (on retiendra entre autres le you fuck like my dad), instille une bonne grosse dose d'énergie à l'hyper-mollasson Chris Isaak, et on pense très fort aux Sheeduz sur au moins deux morceaux, pleins d'énergie et de colère sans trop d'agressivité... Ce duo est à suivre de très près, même si un doute peut exister concernant le passage du live au studio...

 

On passe rapidement sur le douloureux interlude pseudo-électro pseudo-sexy que constitue le karaoké d'une danseuse de bars de nuit...

 

Constitué autour de Neneh Cherry (qui chanta avec les Slits il y a bien longtemps...), Cirkus fait dans un genre de rap/trip-hop/reggae qui ne sait pas bien où aller : il n'y a pas véritablement de mélodies, pas d'ambiance(s), les voix sont médiocres, et les rythmes sont assez lents et carrément pas entraînants du tout... Cela donne un gloubi-boulga sonore sans aucune passion, sans aucun intérêt... sauf qu'une bonne partie du public réagit avec enthousiasme, ce qui nous rappelle qu'on est à la Cigale, pour le Festival des Inrocks (eh oui, j'avais pourtant dit que je ne me laisserais plus avoir...), et qu'un magazine peut lancer un buzz autour de rien, la preuve avec Cirkus ! En fait, on aurait eu 3/4 d'heure de FIP, cela eût été plus agréable...

 

Vous prenez 10 musiciens (3 cuivres, 2 choristes, 1 basse, 1 guitare, 1 batterie, 1 chanteuse, 1 clavier), vous leur faites réviser pendant des années tous les classiques de ska et de reggae des 40 dernières années, y compris et surtout les pires (Madness, UB40...), vous leur demandez ensuite de créer des morceaux qui feront un tabac, et vous obtenez Lily Allen ! Sur certains morceaux c'est presque agréable, si on oublie de reconnaître le morceau original qui vient d'être plagié, sur d'autres c'est totalement insupportable... La chanteuse enceinte boit du cidre (sans doute pour éviter des ennuis à son futur enfant... mais elle fume clope sur clope !) et utilise au maximum les capacités vocales de ses choristes pour masquer son absence de voix... Comment expliquer un tel triomphe ? Bonne question, qui se posera lors de la deuxième partie de soirée...

 

Vingt minutes de repos et dix mètres à parcourir pour se retrouver à la Boule Noire, toujours dans le cadre du même Festival, et d'entrée une bouse comme on en voit rarement : un trio féminin, avec chacune un clavier, plutôt option orgue d'ailleurs, les Au Revoir Simone (anglaises ? américaines ? le doute persiste) ne font pas vraiment de la cold-wave, pas non plus de l'heavenly, encore moins de l'électro (il n'y a quasiment aucun rythme !), au mieux c'est du OMD, la plupart du temps c'est plus proche de Partenaires Particuliers... Là, on a touché le fond, donc Au Revoir Simone, et surtout ne revenez pas !

 

Le folk-rock n'est guère dans mes habitudes ni ma tasse de thé, ce qui explique que je manque de références concernant Joan As Police Woman... Vu que je n'ai pas payé l'entrée grâce à elle, je vais faire un effort d'explication du concert... Il y a les parties où Joan est seule à l'orgue (aïe !), avec des chansons guère entraînantes, et guère excitantes non plus il faut l'avouer. Il y a les parties où sa section rythmique (un batteur et une bassiste guère souriante) l'accompagnent, et là, qu'elle soit encore à l'orgue ou avec sa guitare, c'est bien plus intéressant, ça bouge parfois, ça met en valeur sa voix (indubitablement intéressante dans tous les cas !) et ça explique les articles dithyrambiques lus ici ou là... Un défaut majeur chez la donzelle : en permanence, elle donne l'impression de friser l'hystérie, sauf quand elle chante, et les intermèdes entre deux morceaux sont souvent difficiles à vivre ! Mais ça reste le moins pire de la Boule Noire ce soir...

 

Car Tender Forever, un one-woman-band bordelais basé sur un orgue (eh oui, j'aurai bu le calice jusqu'à la lie !) et un ordinateur ne laisse pas le choix : soit on rentre dans l'univers de la miss, sans doute proche d'un Katerine, avec des petites jokes remplies de beaucoup de choses sauf d'humour, et on accepte alors un spectacle cheap et très x-ième degré, soit on reste dans un univers parallèle, et là c'est dur : ben ce soir, ce fut dur !

 

Demain, on assure avec du connu, les Bellrays et Tokyo Sex Destruction au Bataclan.

 

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