[Tu Seras Terriblement Gentille] i need a kiss
Date : 2 novembre 2006
Petites précisions par rapport à la première partie du concert d'hier soir : le groupe s'appelait Mohammed Jimmy Mohammed Trio (merci Yves), et le drôle d'instrument utilisé était un krar (merci Guillaume)... C'est dit !
Ce soir, la Flèche d'Or s'est bien remplie, petit à petit, ce qui a permis à une bonne partie du public de rater la prestation de Momotte. Ce quintet opère dans un style oscillant entre Katerine (pour les textes délirants), Abba (pour la robe de la chanteuse), Matchbox (je ne sais pas pourquoi, mais il paraît que si)... Un batteur, un guitariste, un gars chargé du synthé (bouh !), un bassiste chargé de chanter faux (à ce niveau, ce doit être voulu), tout ce petit monde arborant de belles moustaches très 70's, et une chanteuse qui se met au diapason de son acolyte en évitant de chanter juste ! On peut supposer qu'il y a beaucoup de degrés, mais ça dépasse tout de même les limites de compréhension dont peut faire preuve le pékin moyen... même avec 3 grammes d'alcool dans chaque bras, on doute du résultat !
Un quatuor chant/basse/guitare/batterie, un chanteur utilisant beaucoup de réverb', des rythmes très rock, parfois punk, parfois psycho, bon sang, mais voici des adeptes des Cramps ! Les Eon Megahertz pourraient bien être les 80's Matchbox B-Line Disaster français, tant leur volonté de revenir aux sources est grande, et il faut bien avouer que c'est plutôt réussi... En dehors des fins de morceaux (à travailler sérieusement), et des conversations entre deux morceaux (à éviter absolument), la musique est bonne, le chant est plus que correct, le chanteur a une bonne présence, et on comprend mieux que des T-Shirts à l'effigie du groupe fleurissent régulièrement aux concerts !
Venus de Los Angeles, les deux (faux ?) frères de Pop Noir ne trompent personne avec leur nom : malgré la basse et la guitare, et en supposant que la boite à rythmes est plutôt rock ou électro, ils nous jouent de la pop assez mièvre, avec des rythmes très plats, une guitare qu'on ne fait que deviner, des mélodies inexistantes... On comprend mieux quand le chanteur demande "does anybody here like New Order ?" ce qui manque au groupe : à peu près tout, en fait ! Et, comble du mauvais goût, ils nous offrent un massacre de paint it black, qui doit encore faire se retourner Mick Jagger dans son Botox...
Les trois demoiselles composant Tu Seras Terriblement Gentille n'avaient pas laissé un souvenir impérissable en début d'année, il faut croire qu'elles ont bien travaillé depuis ! Car si les premiers morceaux rappellent de gentilles 5.6.7.8., la suite est un peu plus rentre-dedans, et les quelques pains sont finalement pris comme des risques inhérents au rock'n'roll (et au lieu, il faut bien l'avouer !). Le chant est assumé par les trois donzelles (batterie, basse, guitare), les textes sont en anglais, simplissimes mais pas trop débiles non plus, et Sue prouve en passant derrière les fûts qu'elle maîtrise ainsi pas mal d'instruments, ce qu'elle ne prouve qu'assez peu dans Pravda ! Parfois on pense au Tigre, en moins électro évidemment, et le set se termine avec un enchaînement i love you/i need a kiss bien maîtrisé qui laisse augurer de très bonnes choses de la part du trio pour la suite !
Demain, c'est François Hadji-Lazaro au café de la Danse.