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l'ayatollah du rock
13 octobre 2006

[Fallenfest] plus dure sera la chute

Date : 13 octobre 2006

 

Vendredi soir, Saint-Ouen, petit studio de répétition... Au programme, un tremplin rock nommé Fallenfest, option Rock Indépendant/Alternatif ce soir, avec en perspective une demi-finale au Trabendo et une finale à la Cigale, de quoi faire rêver n'importe quel Johnny de banlieue, pour nous plus prosaïquement l'occasion de découvrir de jeunes talents, ou au moins d'en chercher...

 

Devant une dizaine de courageux arrivés à l'heure, Bellegarde entame la soirée. Le quatuor basse/batterie/guitare/clavier officie dans le rock français typé 80's option new-wave, avec une chanteuse à la voix plutôt bien posée et un chanteur inaudible... C'est souvent dissonant, plutôt gentillet sauf quand le synthé s'en mêle, en bref ça laisserait croire à un clone de The Pollen qui aurait peur d'être trop agressif et donc donne dans le mollasson...

 

Le trio Hotel commence comme du Sonic Youth, mais au bout de deux morceaux ça se rapproche très nettement d'un Damien Saez... Si le bassiste est placide, le batteur se prend pour un Topper Headon dont il n'a que le chapeau, et le guitariste chanteur se prend pour un guitar hero en fin de chaque morceau, mais ne réussit qu'à prouver qu'il s'agit d'un groupe de poseurs sans imagination !

 

Les quatre Monster Cupcakes ne sont pas désagréables, avec une chanteuse plutôt active et un guitariste habité, mais après un morceau rapprochant Eagles et Nico, un suivant de type Ludwig von 88, un troisième très country, avec un soupçon de Cindy Lauper, une option folk... on comprend : c'est un bon groupe de bal, mais que viennent-ils faire dans cette soirée ??

 

Cortès a déjà une petite réputation sur les scènes de France, et le trio nous prouve son savoir-faire entre chanson rock (Miossec ?) et surtout rock français, avec une influence manifeste des Noir Désir, ce qui est plutôt sympa mais guère original... le set est d'ailleurs sur le même thème, sympa mais sans originalité, on prend tout de même cette petite demi-heure du bon côté, on voit régulièrement bien pire !

 

Bien connues désormais, les trois Audrey de Sheeduz raniment très vite le public avec leur rock vitaminé et acéré, décrit la semaine dernière... C'est toujours aussi  bien, et on attend maintenant avec impatience qu'elles terminent leur album... RDV mercredi à la Flèche d'Or !

 

On se croit à un concert de Visual Key lorsque Moksha arrive sur scène : une lolita à frange rouge à la basse, un chanteur à veste en mohair qui a une forte tendance à chanter faux, un batteur qui perd le rythme... Vous ajoutez un préposé au Mac qui distille des sons extrêmement désagréables, un goût de la provocation qui n'ose pas aller très loin, des volontés d'éructer tel un Bérurier Noir de jeunesse, et des tendances à singer autant Taxi Girl que David Hallyday... Si c'est du premier degré, c'est pathétique, si ça atteint le deuxième c'est raté !

 

Le trio métissé qui suit est à tendance métal/punk/fusion, sans trop d'agressivité, avec des morceaux courts et incisifs, et le public déjà clairsemé au départ a eu tort de partir tôt : Orangenraje est une bonne découverte, et en plus les musiciens ont l'air sympa, ce qui ne gâche rien !

 

Pour terminer, un quintet à synthé tente de nous faire planer, entre Pink Floyd et Radiohead si possible... Myhybris ne convainc guère, c'est le moins qu'on puisse dire !

 

Et le résultat du tremplin ? Il aurait fallu attendre tard... mais le doute n'était guère permis !

 

Demain, direction le Point Ephémère, avec A Frames et Frustration.

 

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