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l'ayatollah du rock
4 octobre 2006

[Oomph!] spiel mir das lied vom tod

Date : 4 octobre 2006

 

Configuration réduite ce soir à l'Élysée Montmartre, avec une moyenne d'âge du public plus proche de la trentaine que de la chute du Mur comme hier : si les couleurs sont les mêmes, il y a un certain recul - appréciable - vis-à-vis du concert...

 

Trio français batterie/2 guitares, avec des bandes (nombreuses, hélas !) pour enrober l'ensemble, Collapse nous propose un genre de métal-indus assez approchant de ce qui nous attend en tête d'affiche, avec tout de même quelques faiblesses : un chant en anglais à l'accent pitoyablement franchouillard, quelques sonorités new-wave dont on se serait aisément passé, un guitariste jouant les méchants mais plutôt risible avec ses longs cheveux décolorés et sentant le shampooing... Hormis cela, c'est plutôt agréable, et si ça ne donne pas nécessairement envie de se jeter sur leurs CD, ou de tenter de réécouter les nombreux morceaux disséminés sur des compilations à droite et à gauche, qui n'avaient pas laissé un souvenir impérissable, on ne sera pas rebuté non plus lorsqu'on les redécouvrira en première partie dans quelques mois...

 

Pas trop de surprise lorsque Oomph! (prononcer oumf, très simplement) arrive sur scène... Comme d'habitude, Dero, Flux et Crap sont accompagnés de leurs batteur et bassiste de tournée. Comme souvent, le groupe est habillé en soutanes noires, et Dero le chanteur est cintré dans sa belle et blanche camisole de force. Comme toujours, seules les parties de piano/synthé ne sont pas jouées, mais cela passe d'autant mieux que les guitares et surtout la rythmique le sont vraiment. Comme à chaque fois, Dero démontre que sa voix reste fantastique, capable de jouer les gothiques de base avec une voix d'outre-tombe, pour ensuite enchanter le monde par ses capacités étonnantes (sa version a cappella de strangers in the night en final pourrait donner des complexes à pas mal de stars reconnues !). Comme espéré, le set est constitué de morceaux du dernier album (mein schatz, träumst du, die schlinge avec son intro d'Ennio Morricone, le gott ist ein popstar censuré en Allemagne...) et des albums précédents (augen auf! évidemment, sex hat keine macht, fieber, das weisse licht, mitten ins herz...), et l'enchaînement des morceaux se fait sans hiatus aucun, avec une participation du public suite aux innombrables demandes du chanteur... Comme espéré, le contenu des textes (plutôt progressiste, toujours aussi athée avec une saine virulence) rend ridicules les signes de Satan que chacun s'amuse à brandir de la main : enfin un groupe qui ne rentre pas dans ce rituel plutôt crétin sur les bords ! Comme conclusion, si certains pourraient y voir un genre de "rock qui ressemble à un tank nazi labourant un terrain de foot rempli de poubelles en acier galvanisé" (Gustav Hasford, "Le coup du gitan"), on restera sur l'idée d'avoir assisté à un très bon concert, très carré, très teuton même, qui réconcilie avec le genre !

 

Vendredi, on va poser un lapin au Lézard, et on va aller voir ce que donne le Bus Palladium avec des groupes de filles... dont Sheeduz, une vraie valeur sûre !

 

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