[Radio Birdman] chercher... détruire...

Date : 26 septembre 2006

La Maroquinerie affichait complet ce soir, ce qui ne se voyait pas tout de suite... Comme d'habitude, lorsque les Holy Curse arrivent sur scène, une bonne partie du public préfère attendre au bar, ce qui demeure une faute de goût impardonnable ! Car le garage'n'roll des quatre Parisiens (cinq avec la saxophoniste) est abouti : fort, sale, costaud, apocalyptique parfois, plein de morgue sans pour autant paraître hautain (le chanteur a d'ailleurs vraiment bien évolué depuis quelques années), on a droit à 40 minutes de très haut niveau, toujours plus orientées vers les Stooges... les Hellboys ou autres pourraient en profiter pour prendre des leçons !

Ce qui se dessinait avec un public réduit se confirme lorsque la salle est pleine : on trouve plus de tempes grisonnantes que d'acné juvénile dans la fosse ce soir ! Mais c'est en rapport direct avec l'âge moyen des musiciens... Car le chanteur de Radio Birdman rappelle beaucoup Doc Brown, et qu'aucun de ses acolytes ne peut jouer les Marty McFly, puisqu'ils ne lui rendent que peu d'années... Il faut dire que les Australiens n'en finissent plus de tourner depuis plus de 30 ans, et qu'apparemment cela les tient en belle forme ! Au programme, du rock-garage de très bonne facture, jouée avec beaucoup d'entrain par le batteur (électrique), le bassiste (lymphatique) et les deux guitaristes (sobres)... Bien sûr, il y a le claviériste, aux faux airs de futur premier ministre sarkozyste, qu'on n'entend pas sur la plupart des morceaux (tant mieux), mais qui gâche tous ceux sur lesquels il participe... Quel intérêt, vraiment ?? Menfin, l'ensemble reste un moment très dense de rock'n'roll, ponctué par une reprise sauvage du search & destroy, et s'il y avait des petites natures dans la salle, elles ont dû la quitter précipitamment, avant que les 80 minutes de show ne permettent aux vieux rockers de quitter la salle en se refaisant le concert jusqu'au bout de la dernière bière...

Demain, on se calme très sérieusement avec Néry au Réservoir.