[the Priscillas] pas mal, hein ?

Date : 10 juillet 2006

Il était prévu de se rendre à la Maroquinerie ce soir, mais l'ex-Ronette en chef a annulé le concert... que faire ? Un petit tour à la Flèche d'Or, ça faisait longtemps !

C'est l'été, les vacances, ce qui explique sans doute que seule une petite moitié de la salle soit remplie, tandis que les abstèmes sont toujours persona non grata ici : entrée gratuite, bière à 3 euros, ça le fait pas mal...

Un trio entame les hostilités : Sentenza et les Holsters commence par un blues lent à la Tom Waits, puis enchaîne avec des morceaux à riffs de type hendrixien, inclut un peu de country-rock, puis se décide pour du blues à tendance hard-rock version années 70... on a donc droit au solo obligatoire dans chaque morceau, et si ça peut se laisser écouter, ça pourrait être réservé à un bon public de rednecks... La reprise finale du oh well des Fleetwood Mac est interminable et particulièrement lassante, et on regrette la version que Joe Jackson en avait faite !

Quasiment résidents du lieu, les New-Yorkais de Nervous Cabaret sont pour le moins atypiques : deux batteurs/percussionnistes, deux cuivres, un bassiste et un guitariste/chanteur, pour des rythmes maintenus et obsédants, des sonorités qui rappellent assez nettement ce que sont capables de faire The Ex dans le même genre (oui, c'est facile, The Ex font TOUS les genres...), on comprend qu'ils aient leurs fans, et on peut dire que c'est un groupe à découvrir sur scène ! Après, je ne sais pas si les voir chaque soir suffirait à nourrir ses oreilles...

Venues de Londres avec la réputation d'être les héritières dans la musique de Russ Meyer, les quatre membres féminins de The Priscillas (hommage à l'ex-femme du roi obèse ?) ne font pas dans la dentelle, mais plutôt dans le résille... On pense en les voyant à des NY Dolls non travesties, ou à des Wendy O'Williams bien boulottes (exceptée la chanteuse, plutôt de type anorexique en comparaison de sa guitariste, par exemple...), et la distinction n'est pas la principale qualité du groupe... Côté musique, pas de surprise, c'est un genre de mix Runaways-Vice Squad, pas très évolué, pas très technique, mais amplement compensé par la bonne humeur déployée ! Parfois, ça semble même s'orienter vers un genre de Kim Wilde électrifié, mais dans tous les cas ça reste sympa, sans ambition, sans prise de tête, juste ce qu'il faut pour oublier les bouchers sexy et rentrer chez soi !

Mercredi, RDV au Batofar pour une soirée punk avec Elektrocution et Jetsex.