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l'ayatollah du rock
12 janvier 2006

[Tokyo Sex Destruction] black cold heart

Date : 12 janvier 2006

 

Avant d'aller planter ses baskets dans les traces des chars de 1968, il s'agit d'entamer l'année musicale 2006, et la Maroquinerie fournit une belle occasion, avec un festival sur 3 jours intitulé Maroq'n'roll, qui accueillera entre autres les Washington samedi... tant pis, on le reverra une autre fois !

 

La salle est en cours de remplissage (ce sera très rapidement bondé) lorsque le premier groupe arrive, et il n'est pas prévu au programme ! Collage est un quintette qui doit sans doute prétendre jouer du post-rock, mais qui ne nous inflige que du progressif... hop, à la poubelle, plutôt que de nous faire perdre 30 minutes pour commencer !

 

La suite est d'un autre tonneau, puisque les Unlogistic jouent du hardcore, mais on peut penser qu'il y a eu erreur de choix : si c'est pour hurler des textes (en anglais, incompréhensibles), sur des guitares hyper saturées jouées très vite, avec une boîte à rythmes en guise de batterie et aucune inventivité (back to roots, les gars, n'oubliez pas que les Bad Brains y glissaient du reggae !), on se demande pourquoi le trio ne s'oriente pas plutôt directement vers le death-metal... Au moins, il n'y aurait pas tromperie sur la marchandise !!

 

Les choses s'améliorent infiniment avec l'arrivée de La Fraction : si leur punk-rock n'est pas hyper-inventif, le quatuor a tout de même de sacrés avantages... Une vraie batterie, une chanteuse aux textes en français partiellement compréhensibles, une attitude toute en réserve assez sympa, des soli qui n'en sont guère, tout cela fait que les 3/4 d'heure passent bien vite... à revoir !

 

La tête d'affiche de la soirée est espagnole, comme son nom ne l'indique pas : Tokyo Sex Destruction est un quintette assez stoogien (un sax est assez présent), avec de grosses influences soul, ou au moins mod... Alors, bien sûr les 3 premiers morceaux sont brouillons, voire inaudibles, et bien sûr il y a sans doute dix minutes de trop (l'irritant final morrisonien n'a guère sa place ici), mais entre les deux on a droit à une vraie démonstration de mixité rock-soul réussie : le chanteur charismatique est une pile électrique, le batteur est un bon métronome, et les sons de guitare et de basse nous ramènent dans les 60's, avec une texture tout de même totalement ancrée dans le nouveau siècle : ça reste un très bon concert, et l'année démarre donc globalement mieux que la précédente n'avait terminé !

 

A suivre de nouveaux tests (Tuxedomoon, Danko Jones, Subways), des vieilleries (Bauhaus, Nits, Fleshtones, Parabellum, GBH), des choses plus récentes (Gathering, Tagada Jones, Sleater-Kinney)... et peut-être même du flamenco, si vous êtes sages !

 

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