[William Sheller] à franchement parler

Date : 14 novembre 2005

A moins d'être prêt à dépenser une fortune pour être assis tout en bas, le théâtre des Champs-Elysées est un semi-cauchemar pour qui est sujet au vertige : construit tout en hauteur, il faut se pencher par-dessus la balustrade pour voir la scène ! Autant dire que j'ai plus entendu que vu le concert de ce soir...

Accompagné d'un quatuor à cordes (2 violons, 1 violoncelle, 1 alto), William Sheller (au piano) nous présente un aperçu de ses 30 ans de carrière. Du superbe un archet sur mes veines au devenu insupportable un homme heureux, à peu près tous les tubes y passent, de manière tout à fait agréable, mélodieuse, harmonique... mais légèrement mécanique ! Si chaque chanson est contextualisée, on sent que la présentation ne varie pas d'un iota chaque soir, et les arrangements superbes n'évoluent guère au fil des années... N'eussent été le raté sur dans un vieux rock'n'roll et la reprise assez émouvante de vienne, on aurait pu être amené à se poser la question de l'utilité de jouer à la note près ce qui existe déjà sur disque... Mell avait bien mieux revivifié oh j'cours tout seul, et l'absence d'excalibur n'est compensée que par une version plus qu'honorable de les filles de l'aurore.

Bref, si j'ai apprécié la musique, je l'avais déjà chez moi, et la déception n'est pas loin de se doubler d'un arrière-goût d'arnaque...

Allez, on se rattrapera bientôt : éventuellement demain à la Flèche d'Or, et assurément vendredi avec And Also The Trees !