[Mad Sin] who's not dead ?

Date : 9 avril 2005

Réunion très oecuménique ce samedi soir au Nouveau Casino : des rockers, des psycho, des skinheads, des punks, des crêtes, des bi-crêtes, des pas-crêtes, en bref c'est le printemps !

Pour commencer, les Generators ne font pas dans la nouveauté, mais ce qu'ils font est bien ficelé, et leur mélange de Clash et de Ramones, parfois teinté de Stiff Little Fingers, ne peut que plaire, et si cela ne dure qu'une grosse demi-heure, on peut dire que le quintette s'est fait un bon nombre d'amis dans la salle déjà comble...

Après un interlude assuré par un immense cowboy rocker, qui reprendra en karaoké (!) du Johnny Cash, du Presley, du Chuck Berry, des White Stripes... les Deadline arrivent et mettent le feu d'entrée de jeu ! Il faut dire que le quintette (c'est sans doute une soirée à thème) est emmené par une chanteuse très énergique, à l'allure très Nico-esque, à la voix extrêmement Paulien Murray-esque, et que le style est assez proche de ce que pouvait faire le Vice Squad de Beki Bondage... Comme en plus les franco-anglais reprennent Blondie et Ramones (hanging on the telephone puis sheena is a punk-rocker), on se dit que les choses continuent d'évoluer favorablement !

Et patatras ! Les US Bombs arrivent sur scène ! Comment expliquer la déception d'une bonne partie de la salle ? Disons que, au mieux ça s'approche de GBH, au pire c'est du hard-rock comme chacun de nous (enfin, les plus anciens d'entre nous...) en a fait des cauchemars à une époque qu'on pouvait croire oubliée... C'est donc avec soulagement que les 3/4 d'heure s'achèvent, et que chacun se reconcentre pour la tête d'affiche de la soirée...

Dès qu'ils montent sur scène, on se doute de ce qui nous attend : avec un genre de Buster Bloodvessel (Bad Manners) au chant, et des musiciens aux coiffes totalement psycho, avec une contrebasse joliment décorée, on se doute que le psychobilly va avoir droit de cité ! Et dès que Mad Sin s'y met, on comprend qu'on peut ajouter le suffixe -core, tant l'accélération est imprévue : c'est bien un mélange de rock'n'roll et de punk, mais joué à 300 à l'heure, et même les morceaux à tendance ska ont un rythme apte à faire se défouler les spectateurs, parmi lesquels les gueules saoules sont légion, les têtes de peau au premier rang évidemment ! Comme cela dure une bonne heure, avec une reprise de Turbonegro au passage, personne ne râle à la fin, et la sortie est un moyen de retrouver un peu son souffle... mais pas encore son audition !

Demain repos, mais dès lundi soir retour au Nouveau Casino avec des Bataves inclassables : the Ex !