[Le Tigre] punker plus

Date : 25 mars 2005

pour célébrer le vendredi ceint, rien de tel qu'un petit retour à la musique, histoire de se remettre n forme avant un mois d'avril qui s'annonce chargé...

Ceux et celles qui n'étaient pas attirés par la beauté du chanteur de Bell'Oeil se sont rabattus sur l'Élysée Montmartre, où les gentils Gravy Train étaient là pour faire l'ouverture : les quatre du groupe, à la parité bien appliquée, ne nous ont pas permis de comprendre les éventuels sens cachés de leur nom, par manque de temps pour y réfléchir ! Car leur set ne laisse pas de répit : si la musique est minimale, voire basique, ou même "Bontempi style", ce qui les rapproche plus ou moins de la tête d'affiche, leur jeu de scène est loin d'être orthodoxe (et encore plus loin d'être recommandé par Télérama et Témoignage Chrétien...). Il est hors de question d'oublier que la soirée est orientée gay, les déhanchements lascifs voire pornographiques de l'éphèbe black en short (puis en slip blanc...) accompagnant les simulations des chanteuses, le dernier membre du quatuor ne conservant son beau pantalon rose à paillettes que pour effectuer des pas de danse limités : eh oui, c'est n'importe quoi, mais même l'absence de voix des chanteurs(ses) ne gâche pas la bonne ambiance et l'hilarité qui nous tient pendant cette demi-heure, et on peut dire que c'est une première partie inattendue mais finalement efficace !

Lorsque Le Tigre prend possession des lieux, on sent tout de suite qu'on est à un niveau supérieur : si la musique électro-rock est minimaliste, on sent que les trois demoiselles sont bien rodées, et comme le public est bien réceptif, les morceaux bien revendicatifs (féminisme, lesbianisme, anti-bushisme...) s'enchaînent dans l'enthousiasme général, et seuls deux morceaux plus calmes (et surtout inconnus jusqu'alors) permettent de souffler quelque peu, l'utilisation de vidéos compensant l'utilisation de samples et de bandes musicales... Comme à chaque fois, les américaines ne dépassent l'heure de concert que de justesse, mais personne ne se plaint, la densité permet de repartir avec son content de musique, et on reviendra les voir dans 6 mois avec toujours le même plaisir !

Changement de décor ce samedi, avec le Sentier des Halles qui accueille Oscar Matzerath, puis une bonne quinzaine de concerts d'ici fin avril...