[the Vandals] american nightmare
Date : 27 janvier 2005
Le blizzard souffle sur la capitale lorsque les portes de la Boule Noire s'ouvrent, permettant au public ponctuel de se réchauffer en attendant l'arrivée de la délégation californienne...
Celle-ci ne tarde d'ailleurs pas, puisqu'à 19h30 pétantes s'éteignent les lumières, et que l'enfer commence ! Car il faut bien avouer que les Underminded nous amènent dans des contrées que ne renieraient ni Jason no Freddy Krueger, l'idée qu'on assiste à l'enregistrement d'une bande-son d'un film gore restant prégnante tout au long des deux premiers morceaux... Et si je pensais que cela ne pouvait que s'améliorer, je déchante rapidement : la suite n'est que l'improbable rencontre d'un rudolf Schenker ou d'un steven Tyler avec les musiciens de Cannibal Corpse, ou plus clairement du death-métal aux volontés pseudo-mélodiques de headbangers des années 80 ! Autant dire que si les musiciens semblent sympathiques et plutôt intéressants dans leur discours, la demi-heure que j'endure ne restera pas dans mes meilleurs souvenirs soniques...
Heureusement, dès que The God Awfuls leur succède, cela va beaucoup mieux... Démarrant à mi-chemin des Bad Brains et des NoMeansNo, les 40 minutes vont permettre de passer en revue toutes les variations du punk : du punk 77 au punk à roulettes, du punk's not dead aux récents groupes nordiques de type Hives ou (I)NC, il faut bien avouer que toutes les influences ont été digérées sans être mélangées, et que ce qui en ressort est vraiment de très bonne qualité ! On en vient même à supporter les soli de guitare, puisqu'ils sont intelligemment intégrés aux morceaux... là, ça ne dure pas assez !
Enfin, à la grande joie de l'assistance (qui a fini par remplir la salle), The Vandals arrive sur scène... Si josh Freese a perdu sa voix, cela n'empêche pas ses partenaires de démontrer habilement ce qu'ils savent faire, c'est-à-dire un punk mélodique assez bien formaté et tout à fait agréable, ce qui permet déjà d'apprécier leur prestation... mais sans plus ! En effet, l'investissement des lointains héritiers de Geiséric semble minimal et parfois même frise l'arnaque : s'il faut faire durer inutilement un morceau pour atteindre l'heure de concert, mieux aurait valu ne jouer que 3/4 d'heure mais à fond... Menfin, ça reste sympa, mais c'est vrai qu'il reste un léger goût d'inachevé quand arrive l'heure de regagner ses pénates !
Si rien d'autre ne vient se glisser entre les oreilles d'ici là, le prochain concert risque bien d'être celui de la France Olympique... Chic, vivement le 8 février !