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l'ayatollah du rock
21 novembre 2004

[Lydia Lunch] gloomy sunday

Date : 21 novembre 2004

 

pour finir les vacances, après avoir achevé le coq, une petite visite pré-fermeture programmée au Glaz'Art s'imposait ce soir... Pour l'occasion, la salle était très bien remplie d'un public assez varié, quelques punks, deux ou trois Fred Perry, et une collection complète de goths de tout poil, allant de Bauhaus à Buffy (si, si, je vous le jure !)... Étant donné que la musique "d'ambiance" était à l'avenant (Virgin Prunes, Sex Gang Children, Lene Lovich, et même le in a manner of speaking de Tuxedomoon, pas leur meilleur par ailleurs), tout était paré pour une bonne soirée !

 

Sans première partie, Lydia Lunch arrive sur scène avec ses trois musiciens, et un phénomène étrange apparaît : le public se fige, fasciné, tétanisé, et on peut entendre des instants de silence entre les morceaux... rarissime !

Il faut avouer que la petite dame y est pour quelque chose : sur une musique plutôt jazzy (version Barry Adamson par exemple), où le batteur-percussionniste, l' homme aux cuivres et le guitariste font aisément oublier les quelques parties enregistrées, Lydia Lunch réussit à tendre l'ambiance par son phrasé, ses chuchotements, sa façon de chanter toujours sur le fil du rasoir électrisent l'assistance ! Ses chansons sont toujours très agressives, très féministes, et si l'approche est différente, le rapprochement avec les riot grrrls est évident ! Quand on connaît un peu le passé de la petite dame, depuis ses débuts avec les Dead Boys de stiv Bator (i need lunch, ça vous parle ??), et sa vie de dangers liés autant aux addictions de tous genres que des violences physiques qu'elle a subies, on se dit même qu'il est incroyable qu'elle soit aussi rayonnante, pleine de vie, et si peu marquée physiquement par ce vécu...

Pendant une petite heure et demie, elle nous présente donc son dernier album, mais également pas mal de vieux morceaux (en remontant jusqu'à « Queen of Siam » !), qui permettent parfois à l'atmosphère de se dégeler, sans que cela dure trop longtemps : elle y met rapidement le holà, terminant par un this is the end quasiment a cappella bien plus poignant que la version des vieilles portes (pas vertes, d'ailleurs), et revenant même après que les lumières soient revenues pour un gloomy sunday valant bien les versions de Gitane Demone, Sinead O'Connor, Diamanda Galas ou même Billie Holiday...

 

Une bonne cure de frissons bien bénéfiques, donc, et une petite pause à prévoir avant le prochain concert, sans doute dimanche prochain avec Trisomie 21 à la Locomotive...

 

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